Culture du sisal: La plante miracle à Naâma

  • Création : 28 octobre 2020

Le monde agricole en Algérie se verra, dès la semaine prochaine, enrichi d’une miniferme de sisal, à la commune de Mechria, wilaya de Naâma.

L'idée leur est venue, en 2017. Abdelkader Fateh Bougherara et son ami Rachid Kada, chercheur biologiste, caressent le rêve d'avoir leur propre exploitation de fibre de sisal, qui connaît de multiples utilisations. Avant de parler de leur projet, nous allons plonger d'abord dans les divers usages des fibres épaisses et solides de sisal, issues de «l'Agave sisalana.» Cette plante, originaire du Mexique, pousse toute l'année dans des climats chauds et arides, impropres aux autres cultures. Les premières traces de son utilisation remontent à l'ancienne civilisation maya.
De nos jours, elle demeure une ressource renouvelable qui pourrait aider à relever le défi du changement climatique, puisque tout au long de son cycle de vie, elle absorbe plus de CO2 qu'elle ne produit. Elle stoppe également l'érosion du sol. Très résistante, la fibre, pouvant être extraite quatre fois par an, sert à la fabrication de cordages, de tapis, de nattes et de divers produits artisanaux. Son rendement moyen en fibres séchées s'établit à plus d'une tonne par hectare. Ce n'est pas tout. Elle peut être également utilisée pour la fabrication de l'alcool chirurgical. Une vraie aubaine pour le pays dans ce contexte de crise sanitaire. On utilise aussi la fibre de sisal pour fabriquer du papier noble au vu de ses qualités d'absorption et de sa résistance au pliage. La fibre de l'Agave sisalana est également utilisée pour la fabrication des textiles. Sa fibre peut être aussi utilisée en complément de la fibre de verre employée pour renforcer le plastique dans les automobiles, les bateaux, les meubles, les tuyaux et les réservoirs d'eau. On fabrique aussi, avec sa fibre très solide des disques de polissage. Figurez-vous que rien n'est à jeter de la plante: le jus de la plante, les particules de tissus broyés et les fragments de feuilles et de fibres, peuvent être utilisés comme engrais ou aliments pour animaux du bétail. Jusque-là méconnue, la plante de sisal est en attente de valorisation. L'on notera tout de même la symbolique du lancement dès la semaine prochaine, d'une miniferme de sisal, à la commune de Mechria, wilaya de Naâma. C'est ce que nous avons appris hier, de Abdelkader Fateh, Bougherara l'un de ceux qui ont mûri le projet. Il s'est rendu à notre rédaction pour solliciter une assistance des autorités afin de lancer son projet à Ghardaïa où il dispose d'une assiette foncière de 50 hectares, et à Naâma, (où des partenaires disposent d'une autre superficie de 280 hectares). «Le pied d'une Agave sisalana se vend entre 70 et 100 DA. Et l'on peut planter jusqu'à 8 000 pieds par hectare, sans oublier les coûts des charges opérationnelles, telles le terrassement, la plantation et la main-d'oeuvre», a-t-il avancé pour faire savoir que le projet est coûteux. Poursuivant, l'interlocuteur, qui s'est lancé dans une expérience réussie de fabrication d'engrais bio complets à 100%, nous a indiqué que la miniferme de sisal, qu'il compte financer avec d'autres partenaires, dans la commune de Mechria, wilaya de Naâma, sera lancée sur une superficie de 2 hectare.

Source: L'Expression 

 

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