L’Algérie, une porte d’entrée pour le continent

  • Création : 31 août 2021

Les investisseurs européens rappellent à chaque fois que l’occasion leur est donnée lors des rencontres d’affaires que l’Algérie constitue une porte d’entrée vers l’Afrique.

Les décideurs algériens de leur côté, dans leurs entretiens avec leurs homologues étrangers à l’occasion de leurs visites officielles reviennent sur les efforts déployés pour attirer les investisseurs et leur permettre de pénétrer le marché africain via l’Algérie, les opportunités sont nombreuses et concernent plusieurs secteurs à l’image de l’agroalimentaire. Ce qui est relevé lors des différentes éditions de Djazagro comme c’est le cas pour celle de 2019 ou le cap avait été mis justement sur le rôle de l’Algérie dans ce cadre. Car, même si l’Algérie s’oriente de plus en plus vers l’export dans ce secteur, elle reste ouverte à l’arrivée de nouveaux opérateurs étrangers qui souhaitent pénétrer le marché africain. Il faut le dire : en dépit des difficultés financières, ce pays dispose de divers atouts qui lui permettent de jouer ce rôle de passerelle entre l’Europe et l’Afrique. Il aspire d’ailleurs à devenir la porte principale pour la coopération avec les pays de l'Afrique et du Nord de la Méditerranée, selon les déclarations des responsables algériens. L’orientation de l'économie algérienne vers le développement des opportunités d'investissement et le renforcement des échanges commerciaux, dans le cadre de la zone de libre-échange continentale (ZLEC) expliquent ces ambitions. L’annonce récente de la révision du code des investissements et l’abrogation de la règle 49 / 51% jouent d’ailleurs en faveur des objectifs tracés notamment pour ce qui est de l’ industrie agroalimentaire qui « sera encouragée, dans la mesure où les avantages publics seront accordés à ceux qui font de la transformation locale», selon le premier responsable du secteur Ferhat Ait Ali Braham, appelant les opérateurs à s’impliquer dans le stockage et dans la création de coopératives pour le captage des surplus de production et à produire à partir d’intrants locaux. L’expertise étrangère est fortement attendue à cet effet. Djazagro 2021 constitue une occasion pour chercher justement des partenaires et travailler ensemble avant d’aller à la conquête du marché africain. « Les industriels sont tenus, à l’avenir à affecter un taux entre 20 à 30% du volume de leur production à l’exportation vers les marchés extérieurs », a indiqué récemment le ministre du commerce Kamel Rezig invitant industriels et agriculteurs à se « mobiliser et à œuvrer pour l’intégration des marchés extérieurs, représentés notamment par 53 marchés africains et 21 marchés arabes ». Mais faudrait-il assurer la compétitivité des entreprises, condition sine quanone pour réussir l’intégration intra-africaine. Autrement dit, améliorer la production en qualité Il s’agit de respecter des normes de qualité fixés par les différents marchés du continent africain. À chaque pays ses normes et ses exigences.

Selon la CNUCED : la zone de libre-échange africaine, un bon signe pour les IDE

Selon le rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) publié en juin dernier, l’entrée en vigueur prochaine de la zone de libre-échange continentale (ZLEC) en juillet prochain va encore renforcer la coopération entre les pays africains. « Conjugué à des prévisions de croissance optimistes, c’est de bon augure pour les entrées d’IDE sur le continent», estime Mukhisa Kituyi, secrétaire général de la CNUCED. La même source souligne par ailleurs que les principaux pourvoyeurs d’IDE sur le continent restent les pays européens, notamment la France (64 milliards de dollars), suivie de près par les Pays-Bas, avant les États-Unis (en repli à 50 milliards de dollars), la Chine étant en cinquième position. Les flux d’IDE Sud-Sud sont par ailleurs en hausse. A titre illustratif, l’Afrique du Sud se classe d’ailleurs juste derrière l’Italie avec 27 milliards de dollars d’investissements (stocks) dans les autres pays d’Afrique. Les perspectives sont prometteuses avec la zone de libre-échange qui favorisera les investissements de l’extérieur du continent, mais aussi entre les pays africains, selon la CNUCED qui précise : « ces flux ont une certaine valeur ajoutée : il est plus facile d’intégrer les investissements entre économies similaires ».

Source: Magazine agroligne N114

https://www.agroligne.com/IMG/pdf/revueN114.pdf

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