Changements majeurs dans la filière huiles et protéines végétales
- Création : 15 juin 2015
Forte de 50 années de travail commun et d’une réussite majeure - l’indépendance en huiles pour la France - la filière oléagineuse et protéagineuse se réorganise. Elle ouvre une nouvelle séquence de son histoire avec deux nouvelles identités : Terres Univia, l’interprofession et Terres Inovia, l’institut technique. La mission est claire : améliorer l’indépendance en protéines végétales pour la France ; tout en renforçant les productions locales et les interactions sur le territoire. Avec, en ligne de mire, un objectif bien ancré depuis la genèse de la filière : l’intérêt des consommateurs finaux.
Deux nouveaux noms et des synergies
Terres Univia est la nouvelle identité de l’interprofession des huiles et protéines végétales. Elle réunit désormais le savoir-faire de l’ONIDOL (interprofession des oléagineux) et de l’UNIP (interprofession des protéagineux). Sa mission est d’asseoir encore plus l’indépendance alimentaire dans le secteur des huiles et des protéines destinées à l’alimentation humaine et animale, en faisant collaborer les familles professionnelles (semenciers, producteurs, organismes stockeurs, transformateurs et fabricants d’aliments du bétail). Elle est présidée par Jacques Siret.
A travers les opérateurs qu’elle représente, Terres Univia regroupe 130 000 producteurs d’oléagineux et de protéagineux.
Elle permet à la France d’occuper le premier rang comme producteur de graines oléagineuses (soit 8 millions de tonnes destinées au marché européen et international) et le deuxième rang pour la production d’huiles végétales de l’Union Européenne (soit 6,5 millions de tonnes d’oléagineux transformés sur le territoire). Chaque jour, 90% des foyers consomment les produits de la filière.
Terres Inovia est l’institut technique issu du rapprochement du CETIOM (Centre technique des oléagineux et du chanvre) et du service technique de l’UNIP. Plaçant l’innovation au cœur de son ADN, Terres Inovia fait de l’agronomie et de la R&D le pivot de ses travaux pour améliorer la compétitivité des cultures et leur valorisation. Introduction de nouvelles rotations, optimisation des rendements de chaque plante, etc. : la mise en place d’un système agricole global est centrale, pour intégrer l’ensemble des données et des acteurs, du champ au consommateur. Innover, c’est aussi explorer tous les outils de captage, de traitement et de diffusion des données agronomiques, au cœur des champs. L’intégration du digital dans la gestion des parcelles est donc essentielle pour Terres Inovia, présidé par Bernard de Verneuil.
Réunissant 150 collaborateurs sur toute la France dont 80% d’ingénieurs et de techniciens, Terres Inovia bénéficie de 9 stations d’expérimentation effectuant plus de 600 essais par an, de pôles techniques basés à Grignon (78) et à Pessac (33), d’un laboratoire d’analyses physico-chimiques et d’un laboratoire d’entomologie, de pathologie et de biologie moléculaire. 12 bureaux régionaux de développement assurent un diagnostic terrain et un appui aux techniciens et producteurs, au plus près de leurs besoins.
Deux orientations stratégiques incontournables pour la filière
Ainsi regroupés, tous les acteurs de la filière entendent mener à bien deux projets édifiés sur la base de l’intérêt nutritionnel des graines : assurer à la France son indépendance en protéines végétales et renforcer le Made in France.
Au cœur de la stratégie : le maintien de la diversité des surfaces cultivées
Maintenir les surfaces passe par la prise en compte des particularités de ces cultures et des bassins de production. Le Sud et le Sud-Ouest avec le tournesol, le colza initialement dans les zones intermédiaires puis devenu une culture nationale, les protéagineux au nord de Paris, la féverole en zone maritime, le soja dans le Sud-Ouest et dans les vallées continentales, etc. Le Made in France, ce sont d’abord des productions locales à soutenir.
Plus d'info : www.terresinovia.fr