Nouvelles conserveries algériennes (NCA-Rouiba) Des résultats financiers en nette hausse
- Création : 24 mai 2015
L’entreprise de fabrication de boissons Nouvelles conserveries algériennes (NCA-Rouiba) a affiché des résultats financiers en hausse pour l’exercice 2014, avec un chiffre d’affaires de plus de 7 milliards de dinars, soit une croissance de plus de 17% par rapport à l’année 2013, tirée particulièrement par le segment PET, selon le rapport annuel présenté jeudi par Sahbi Othmani, directeur général de l’entreprise, à l’issue de l’assemblée générale ordinaire des actionnaires de la société.
Avec des hausses annuelles d’un milliard de dinars en moyenne, NCA-Rouiba a enregistré une croissance de son chiffre d’affaires de 24% entre 2012 et 2014. Son résultat net a également enregistré une hausse de 36% entre 2013 et 2014. La société, qui maintient son leadership sur le marché algérien des jus de fruits, a produit 104,8 millions de litres en 2014 (260 millions d’unités en carton et PET), soit une hausse de 17% par rapport à l’année 2013.
Double discours
Son taux d’utilisation des capacités de production est de 80%. NCA-Rouiba a vendu 104 millions de litres en 2014, en hausse de 19% comparativement à l’année 2013. Le carton a représenté 79% du total des ventes en volume et 83% en valeur.
Le fabricant de jus de fruits mise, pour le prochain exercice, sur une croissance de 19% de son chiffre d’affaires, de 18% de sa production pour une croissance globale de 17%. Des objectifs qu’il ambitionne d’atteindre grâce à des investissements de l’ordre de 1,8 milliard de dinars déjà engagés en 2014.
Pour son projet d’investissement au Bénin, NCA-Rouiba a déposé un dossier d’autorisation de transfert de fonds auprès de la Banque d’Algérie.
Les bonnes performances de l’entreprise ne sont pas reflétées par l’évolution du titre de l’entreprise à la Bourse d’Alger, a soutenu Slim Othmani, président du conseil d’administration de l’entreprise.
«Le cours des actions de NCA-Rouiba, de 365 DA au 31 décembre 2014, ne reflète pas la valeur de l’entreprise à cette date (…) Les intermédiaires agréés en Bourse, qui sont essentiellement des banques, pour la majorité publiques, ne font vraiment pas leur travail de promotion du titre, non par incompétence mais parce qu’ils ne sont pas motivés», a-t-il déploré, en fustigeant le «double discours» du gouvernement. «Le premier : je veux dynamiser la Bourse et le second : ils ne laissent pas les institutionnels publics, c’est-à-dire les banques, les compagnies d’assurance et les caisses de retraite, investir à la Bourse.
On est dans un mécanisme complètement biaisé», a-t-il dénoncé. Slim Othmani a révélé aussi que «beaucoup d’intermédiaires agréés en Bourse, notamment publics, déconseillent le titre Rouïba.
Nous en avons la preuve (…) mais nous n’avons jamais compris pourquoi. Autre pratique assez étrange : le banquier conseille à son client d’acheter le titre Rouïba en inscrivant un prix bien en dessous de la cote du titre» Et de préciser que le mode de fonctionnement de la Bourse encourage la décote des titres, non la performance.
Slim Othmani a aussi dénoncé les «bizarreries» du code des investissements appliquées aux opérateurs étrangers : «Une entreprise cotée en Bourse ne peut pas ouvrir son capital à un partenaire étranger selon la règle 51/49%. C’est assez étrange ! Par contre, si vous quittez la Bourse pour une heure, vous êtes en mesure de faire entrer un étranger dans votre capital. Ceci constitue l’une des contradictions du code des investissements.»
En dépit de toutes ces difficultés, le président du conseil d’administration de NCA-Rouiba a écarté la sortie son entreprise de la Bourse d’Alger. Les dividendes, d’un montant de 12 DA par action, seront distribués dès le 26 mai prochain.
Par ailleurs, Slim Othmani a qualifié de «fléau national» la taxe sur l’activité professionnelle destinée au financement des collectivités locales. Selon lui, plus de 50% de l’économie nationale est versée dans l’informel à cause de la TAP, qui représente 2% du chiffre d’affaires.
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