Solsin sait bien mettre en boîte à Quimper

  • Création : 7 octobre 2014

Comment démouler, sans les casser, des fondants au chocolat de la plaque de silicone utilisée lors de la cuisson des pâtisseries ? Ne souriez pas ! On ne parle pas ici d'une problématique ménagère.

 C'est un directeur d'usine qui se pose la question : les fondants au chocolat défilent par centaines sur la chaîne. Il faut que ça aille vite. Sans casser le gâteau. « Pour cette machine à démouler, on est les leaders reconnus ! » sourient ensemble, avec modestie, Jean-Yves et Florian Colin, les dirigeants de Solsin. Le premier, 60 ans, est le père du second, 30 ans. Et Jean-Yves, le fondateur, a décidé de transmettre l'entreprise à son fils. Tous les deux sont ingénieurs Arts et métiers. Mais alors que Jean-Yves ne jure que par la technique, Florian planche sur la gestion de projets. « Il me reste le meilleur ! » se réjouit Jean-Yves. « Concevoir et fabriquer des machines automatiques, c'est mon truc. » Ce truc qui l'a fait démissionner de chez Saupiquet, en 1984, pour justement assouvir sa passion.

«C'était un peu la galère au début... » reconnaît Jean-Yves Colin. L'ingénieur sait faire des « moutons à cinq pattes », ces machines dont le coût de conception et de fabrication approche de trop près le prix de vente. Depuis 1984, l'entreprise a grandi. La société emploie quinze salariés, dont cinq ingénieurs chargés de la conception. Dans les ateliers, techniciens et chaudronniers fabriquent les machines.

L'arrivée de Florian dans l'entreprise, voici cinq ans, a donné de nouvelles perspectives à Solsin. « Je suis venu ici un peu par hasard », reconnaît le jeune homme. Lors de l'année de césure pendant ses études d'ingénieur, il se retrouve en stage chez Bouygues immobilier. « Je me suis vite rendu compte que cet univers ne me convenait pas. » Tout naturellement, puisqu'il lui reste quelques mois de libres, il répond positivement à la proposition de son père pour finir le stage à Quimper. Le jeune homme se prend au jeu. « L'objectif est de structurer l'entreprise et de développer des machines « standards », de petites séries. »

Les marchés de Solsin se situent essentiellement dans le Grand Ouest. La concurrence est souvent internationale. « Nous sommes les plus petits et les moins chers. » Cet avantage dissimule un inconvénient. « Nous devons nous faire davantage connaître, déclarent ensemble Jean-Yves et Florian. On nous connaît pour un type de machines sans penser à faire appel à nous pour un autre besoin :manipuler les produits, les mettre en boîte, conditionner le tout dans des étuis ou des cartons. » Cette urgence à communiquer sera l'une des missions de Florian, quand il prendra les commandes de Solsin, dans les tout prochains mois. Jean-Yves restera à ses côtés : il est toujours passionné de machines.

Plus d'infos:www.entreprises.ouest-france.fr

 

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