APAB : 'Les taxes nous brisent'
- Création : 20 février 2014
L'Apab demande la levée de l'impopulaire taxe sur l'activité professionnelle (TAP). Les thèmes abordés, lors de la conférence de presse-bilan dispensée le 22 janvier à Alger par les responsables de l'Association des producteurs de boissons (Apab), étaient certes multiples, mais le point focal résidait en la «suppression» de la contraignante taxe sur l'activité professionnelle (TAP) «devenue lourde tant pour le consommateur, que pour le grossiste». Elle est réclamée ardemment par les grossistes, maillon fort et incontournable dans la profession. Il est à rappeler que les revendications de l'Apab d'ordre fiscal sont, depuis plusieurs années, le «cheval de bataille» de l'association.
L'autre point essentiel présenté était relatif à l'abrogation de l'article 87 bis du Code du travail, dont l'éventualité avait commencé à se préciser à la fin de l'exercice 2012. Cet acte signifierait que «le Salaire national minimum garanti (Snmg) ne comprendrait plus que le salaire de base». Celui-ci ne supportant plus donc à l'avenir aucune modification apportée au Snmg, impliquant des dépenses supplémentaires aux entreprises. Il a été précisé que la prochaine tripartite, (l'Apab a participé à la dernière) devrait trancher sur ce cas.
Autour de ce point, ont été également approchés deux autres décrets. L'un, relatif à l'information du consommateur, notamment la révision du mode d'étiquetage, pour lequel les observations de l'Apab n'ont été retenues que de façon partielle et l'autre arrêt concernant l'utilisation des additifs alimentaires. Afin de mieux comprendre ces nouvelles dispositions, l'association a tenu plusieurs séances de travail et organisé un séminaire de vulgarisation en présence du ministre du Commerce afin de lever toute incompréhension.
A propos des exportations, un conférencier, membre du bureau Apab, a souligné l'importance du marché maghrébin pour les produits de l'Apab. Il regrette cependant qu'un certain nombre, (important), de camions chargés de jus de fruit produits par l'entreprise Rouiba, aient été refoulés de Tunisie, alors que des accords avaient été pourtant conclus avec des opérateurs tunisiens pour la distribution de ce produit
La raison avancée est l'exigence de payer, en plus des droits de douane, une taxe interne de consommation de 25%, alors qu'aucun opérateur tunisien ne respecte ladite taxe. Cette mesure constitue un vrai blocage du marché maghrébin et à ce titre, l'Apab demande instamment l'application du droit de réciprocité, soit l'application d'une taxe de 25% pour les produits tunisiens entrant en Algérie et qui inonde le marché. Par ailleurs, les certificats d'origine tunisienne sont-ils réels ou falsifiés? s'est interrogé un participant à la rencontre qui affirme que les produits venus de ce pays sont «souvent de provenance autre que tunisienne». En dehors des cinq pays de l'UMA, des opportunités réelles d'exportation sont ciblées, comme les pays du Sahel où un marché florissant s'ouvre aux produits algériens.
Il a été également question des additifs alimentaires aux produits Apab, comme l'aspartame, édulcorant de synthèse utilisé dans l'industrie agroalimentaire. Ce produit sucrant, qui ne contient presque pas de calories, peut se substituer au sucre d'où son intérêt majeur pour les diabétiques et ne provoque pas de caries dentaires, donc idéal pour les enfants. Toutefois, a-t-on précisé sa consommation doit être contrôlée chez les patients atteints d'une maladie rare, la phénylcétonurie.
Abordant la question épineuse de la contrefaçon qui atteint des prouesses dans la malversation, comme par exemple produire à l'étranger la même marque de boisson algérienne et parvenir à la faire pénétrer dans le pays au nez des douaniers dont nombre d'entre eux manquent de formation, regrettera un membre du bureau Apab.
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