Novel Food : les discussions reprennent
- Création : 22 novembre 2010
Les nouveaux aliments (ou novel food) sont des ingrédients ou aliments dont la consommation dans l’Union européenne a été négligeable ou inexistante jusqu'à présent. Ces aliments peuvent être d'origine végétale, animale, ou issus de la recherche scientifique et technologique. En ce sens, ils font partie intégrante de l'innovation dans le domaine agroalimentaire.
Pour qu’un nouvel aliment soit mis sur le marché, il lui faut satisfaire certains critères, au premier rang desquels l’innocuité, c’est-à-dire le fait de ne pas présenter de danger pour l’environnement ou les citoyens, études de toxicité à l’appui. La notion de transparence est également très importante : il ne faut pas induire le consommateur en erreur. Pour cela, il est nécessaire de lui donner les moyens de connaître la composition et les effets réels d'un nouvel aliment via l’étiquetage. Enfin, le nouvel aliment ne doit pas créer d'inconvénients nutritionnels : une trop grande différence nutritionnelle avec l’aliment qu'il est censé remplacer ne jouera pas en faveur de sa mise sur le marché…
Malgré des contraintes réglementaires fortes, exposées plus en détail ci-après, plus de 200 dossiers ont été déposés à la Commission puis étudiés par l’EFSA en vue de la mise sur le marché de nouveaux aliments. A ce jour une cinquantaine de candidats (en considérant uniquement les « applications », cf. page suivante) ont franchi les étapes avec succès et obtenu une décision positive, au terme de démarches qui durent plusieurs années. D’autres ont dû abandonner la partie, faute de temps et/ou de moyens à y consacrer...
La révision en cours du règlement régissant ces nouveaux aliments devrait permettre d’encadrer de manière plus pragmatique l’arrivée de ces produits sur le marché européen. Elle reste soumise à polémiques dans la mesure où les aliments issus de nouvelles (bio) technologies – nanomatériaux, clonage en particulier – sont soumis à cette réglementation particulière. Ce qui retarde une révision qui soulagerait pourtant un certain nombre de pétitionnaires (ou aspirants!), en particulier ceux qui souhaitent mettre sur le marché des denrées alimentaires traditionnelles en provenance de pays tiers.
Source : www.lrbeva.com