France - L'industrie agroalimentaire songe à quitter le Medef
- Création : 8 décembre 2009
Faut-il quitter le Medef ? Le président de l’Association nationale des industries agroalimentaires (Ania), Jean-René Buisson, inscrira noir sur blanc la question à l’ordre du jour de son prochain conseil d’administration, jeudi 17. Un départ serait embarrassant pour la patronne des patrons, Laurence Parisot, à six mois du renouvellement de son mandat. Ce n’est pas la première fois que la cinquantaine de chefs d’entreprise administrateurs s’interroge sur l’utilité de la présence de l’Ania au Medef.
Plusieurs jugent que la branche y pèse peu face à l’automobile, à la finance ou au commerce. Ils reprochent, par exemple, à l’organisation patronale son silence dans le bras de fer qui oppose les nombreuses PME de l’agroalimentaire à la grande distribution, à propos des clauses imposées par les centrales d’achat, qu’ils jugent "abusives". Ils y voient l’influence de Jérôme Bédier, président de la Fédération du commerce et de la distribution et de la commission Europe du Medef. Si le débat revient sur le tapis, c’est que la crise pèse sur les résultats des entreprises, donc sur les ressources de l’Ania. La fédération professionnelle passe donc au crible ses dépenses.
Or, sa cotisation au Medef s’est élevée l’an dernier à 623 068 euros, soit 16 % du budget de l’association ! Cette agitation n’est-elle qu’un prétexte pour négocier une baisse de tarif ? "Buisson n’est pas très chaud pour la réclamer, car il craint que ses propres adhérents lui demandent ensuite la même chose", croit savoir un bon connaisseur. Ce problème de cotisations pourrait se résoudre de façon plus globale. Selon nos informations, Laurence Parisot proposera un rabais exceptionnel des cotisations pour 2010 à l’ensemble des fédérations et des Medef locaux.
Source : www.lemaghrebdz.com
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