Au Maroc, on s'attend à ce que la campagne agricole 2008-2009 soit meilleure que les quatre éditions précédentes. En effet, selon les prévisions du Haut Commissariat au Plan, les résultats escomptés de l'agriculture marocaine devraient cette année contribuer à assurer un taux de croissance de l'économie nationale de l'ordre de 6,7 % contre seulement 5,8 % l'année dernière.

Cela est dû à plusieurs facteurs dont la baisse du prix des carburants importés. Mais l'élément d'explication majeur de l'optimisme général affiché par l'ensemble des opérateurs réside dans la nécessité de gérer à bon escient une année pluviométrique exceptionnelle. En témoignent quelques chiffres fournis par la Direction générale de l'Hydraulique et cités par « La nouvelle Tribune » dans son édition du 4 février 2009 : « Au 23 janvier dernier », note le quotidien marocain, « la moyenne pluviométrique nationale se situait à 370 mm, soit deux fois la moyenne normale et quatre fois plus la campagne précédente, ce qui s'est traduit par une grande quantité d'eau ayant été déversée dans les barrages de retenue ». Le journal tient d'ailleurs à préciser que plusieurs ouvrages de petite taille sont déjà pleins à cause des pluies torrentielles qui se sont abattues sur plusieurs régions du Maroc et qui ont causé malheureusement la mort d'une cinquantaine de personnes.

Tous les experts sont unanimes pour reconnaître que cette embellie pluviométrique devrait permettre au Maroc de récolter autour de 70 millions de quintaux de céréales mais aussi d'amener les autorités marocaines à travailler en profondeur sur un système de prévention des inondations et des phénomènes naturels extrêmes. Le Secrétariat d'Etat chargé de l'Eau et de l'Environnement vient d'inscrire ce dossier parmi ses priorités des mois à venir.

Source : www.ciheam.org