Débat autour du « foodmiles » pour améliorer le bilan environnemental
- Création : 1 février 2009
L’Italie semble voir dans le « foodmiles », concept selon lequel plus un aliment voyage plus il est défavorable à l’environnement, un moyen intéressant d’améliorer le bilan environnemental de l’agroalimentaire. C’est donc en s’inspirant de cette logique que l’un des trois grands syndicats agricoles italiens, la Coldiretti, s’attache à promouvoir les filières courtes et le principe de « l’alimentation au kilomètre zéro ». L’organisation syndicale considère que si certains aliments très pollueurs (vins australiens ou viande argentine par exemple) ne sont plus consommés et que si le choix de consommer local est fait, alors une famille pourrait réduire ses émissions de Gaz à effet de serre de 2 tonnes de CO² par an. Son action de sensibilisation du public et d’influence des politiques régionales semble porter ses fruits.
En effet, trois régions italiennes, soutenues par la Coldiretti, la Vénétie, la Calabre et les Pouilles, ont réussi à faire adopter des lois régionales, qui devraient entrer en application courant 2009, visant à soutenir les filières courtes et les productions régionales. A titre d’exemple, ces lois prévoient la réserve d’espaces dédiés à la vente directe de produits régionaux sur les marchés et grandes surfaces, ou encore, le soutien aux restaurateurs qui s’approvisionnent localement. Le bilan environnemental ne semble plus être le seul argument des défenseurs du « foodmiles », et la crise économique joue aussi un rôle dans le succès de cette logique. L’argument environnemental s’accompagne alors de celui de l’avantage économique que représentent les circuits courts, outils potentiels de soutien aux producteurs locaux.
Source : www.ciheam.org