L’année 2007 a enregistré une pénurie en matière de lait sur le marché et un recours a l’importation pour satisfaire les besoins des consommateurs. Afin d’assurer une production régulière et suffisante de ce produit sur le marché, les pouvoirs publics ont décidé d’augmenter le prix du litre du lait frais à la production et de réserver aux centres de collectes et unités de transformation 50 millimes à partir du 16 novembre 2008 pour atteindre 550 ml.

Est-ce que cette augmentation aura des répercussions positives sur la situation des agriculteurs, éleveurs et industriels ? Les causes de la pénurie de lait étaient multiples. Pour les agriculteurs et et les éleveurs, le prix d’un litre de lait frais est homologué par l’Etat. Par contre, le choix du prix des dérivés est libre. Pour cette raison certaines entreprises agroalimentaires ont opté pour la diversification de la gamme des produits dérivés (fromage, yaourt, beurre etc), afin d’atteindre un taux élevé de marge et de bénéfices. Sur un autre plan, le prix des aliments pour bétail était trop élevé par rapport à celui des produits laitiers. Ce qui a rendu la situation des éleveurs de plus en plus difficile. Cette régulation du prix du lait frais à la production permet d’améliorer le revenu des agriculteurs, outre les encouragements prodigués aux éleveurs pour préserver et développer leur bétail. La situation actuelle est difficile pour les agriculteurs. D’après l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP), il y a aucune circulaire officielle qui indique l’augmentation du prix du lait à la production jusqu’à présent. Donc les éleveurs vendent leur produit à l’ancien prix et les professionnels ne savent pas si le prix du lait à la consommation sera révisé.

Mouna Zayet
Voir l'intégralité de l'article : http://41.226.15.227/realites/home/Realites-Lire-Article?=&a=1086210&t=160