La crise financière qui déstabilise l'économie déstabilise également la filière porcine qui voit ainsi se fragiliser des débouchés traditionnels. En premier lieu, c'est la consommation qui fléchit sur le marché intérieur tant pour la viande fraîche que pour les produits de charcuterie.

La filière déjà fragilisée par deux années de crise s'inquiète de cette situation inattendue qui met à mal les équilibres déjà précaires existants pour les producteurs et leur aval. Si une certaine détente se fait sentir sur le prix de I'aliment, celle-ci n'est pas suffisante pour donner de I'air aux producteurs.

INAPORC préconise la remise en route immédiate des instruments européens de gestion de crise en réactivant de toute urgence les mécanismes de stockage privé et les restitutions. Ces mécanismes sont seuls susceptibles de compenser la dévaluation des monnaies des pays de I'Est qui sont aujourd'hui dans des situations très difficiles. Cette situation par effet boomerang impacte nos débouchés export désormais traditionnels.

Nous attendons des autorités communautaires qu'elles s'emploient  à prendre ces mesures dans les meilleurs délais. Le gouvernement français doit donc s'attacher à convaincre rapidement Bruxelles au même titre que les professionnels des principaux pays producteurs et exportateurs se sont accordés pour aller dans ce sens.