Conserve de thon : Tam s'arrête

  • Création : 18 juin 2008

Le thon est il en train de disparaître des cotes marocaines ? La baisse que connaît la production de conserve de ce poisson pourrait bien être interprétée de la sorte. En ce moment, c’est la confusion qui règne. On parle de quotas, d’interdiction de pêche et de mise à l’arrêt de certaines usines. La réalité est tout autre !

Si le thon rouge se fait savoir que cette espèce n’est pas destinée à l’industrie. Pour préserver les ressources, la pêche du thon rouge est soumise à des quotas ce qui n’est pas le cas pour les autres espèces dédiées à la conserve (listao, albacore et germon). Alors que se passe-t-il avec la conserve de thon ? La marque Tam n’en produit plus, d’autres usines ont mis à l’arrêt leur ligne « thon ». Pourtant la situation n’est pas « alarmante ». « C’est juste une question de disponibilité de matières premières », informent les professionnels. Pour le cas de Tam, le seul bateau qui approvisionnait l’usine a quitté les côtes marocaines. Ce qui représente en moins quelque 1500 tonnes de thon/an. Face à ce revers, des industriels se sont tournés vers l’importation. Mais là encore, des écueils bloquent cette industrie. Le problème des taxes douanières se pose avec acuité. » Les industriels préfèrent aujourd’hui exporter. Car dans ce cas le poisson importé est en admission temporaire et l’importateur bénéficie de l’exonération fiscale », explique Karim Senoussi, armateur. En clair, vendre du thon en boite aux Marocains, ce n’est pas rentable. Telle est la réalité du marché et les industriels s’y plient.

Du côté des exportations la situation n’est pas encourageante non plus. Le thon ne représente que 2,5% des expéditions. Un chiffre proportionnel à la production. La faiblesse de la production s’explique aussi par le déplacement du poisson vers des eaux plus clémentes. Mais il en faut bien plus pour que cette industrie s’écroule. Du côté de Calvo, on se veut rassurant. Le géant de la conserve a mis les bouchées doubles pour assurer la pérennité de son industrie et ce sont au total 9 bateaux qui sillonnent les côtes atlantiques et pacifiques pour alimenter une industrie gourmande. Si Calvo ratisse large, c’est pour assurer son propre approvisionnement. Selon le directeur général de Calvo Maroc, Javier Gil, « ces deux dernières années ont été marquées par une baisse des prises de thon.

Le phénomène est cyclique et c’est normal ». Rien d’alarmant finalement, la production est stable, rasure-t-on.
« Nous avons produit la même quantité de conserves que l’an dernier à la même date. Nous avons un rendement de 100%. Nous n’avons pas baissé notre production », conclu-il.

Selon le journal « l’économiste »
Source : www.leconomiste.com

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