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- Création : 21 décembre 2006
Maroc : La filière de la culture de la banane serait-elle en crise ?
La filière banane, ou plutôt culture de la banane, vit actuellement une instabilité liée, selon l'Aproba, à plusieurs facteurs intra et intrinsèques dont la cause première serait « les importations anarchiques, abusives et massives » de ce produit principalement de pays africains.
Dès lors, l'Aproba ne demande pas moins que la réinstauration de la Déclaration provisoire à l'importation (DPI) d'une durée d'au moins six mois. Les producteurs réclament également « la mise en place des mesures de sauvegarde contenues dans l'article 19 des accords du Gatt ».
« Cette crise a été à l'origine de la disparition de nombreuses bananeraies et a causé de nombreux déséquilibres dans la filière tout entière », estiment les producteurs. Même les opérateurs intervenant dans la commercialisation de la banane au Maroc n'ont pas été épargnés. |
En outre, « les importations irraisonnées de l'année 1999 ont généré une crise financière chez la majeure partie des grossistes spécialisés dans la distribution de la banane », affirme l'Aproba.
Les responsables de l'association des producteurs ont également rappelé que la crise de la filière a été aggravée, l'année dernière, par un gel qui a été à l'origine de la destruction de 80% des plantations de production. « Cela n'a pas empêché, l'année d'après, l'augmentation des importations qui ont induit une mévente totale de la banane nationale, même si elle a été proposée sur les marchés à des prix ne couvrant pas les frais de production ».
L'Aproba rend aussi responsables des prix élevés de la banane marocaine la mauvaise organisation des circuits de distribution et les nombreux intermédiaires. Elle appelle également le ministère de l'Intérieur à « intervenir au niveau des collectivités locales et des marchés de gros pour une baisse des taxes qui ne font qu'augmenter les coûts ».
Une touche d'optimisme cependant. Les producteurs ont fait part de leur ferme volonté de ne point baisser les bras. Ils vont jusqu'à affirmer que, malgré tout, cela ne les empêchera pas de poursuivre leur programme de mise à niveau et de restructuration pour améliorer la compétitivité de la banane locale.
Source : www.leconomiste.com