L'agriculture bloque toujours les négociations

  • Création : 1 novembre 2006
Lors d'un point de presse organisé la semaine dernière à Bruxelles, le directeur général de l'OMC, a répété pour la énième fois, que les efforts pour reprendre les négociations sur la libéralisation du commerce mondial butaient sur l'intransigeance des parties sur l'agriculture, en dépit d'un climat de bonne volonté. Il dira à ce sujet, que «la bonne volonté politique ne s'est pas encore traduite par une plus grande souplesse des offres sur l'agriculture, qui demeure le principal obstacle».

Rappelons que le cycle de négociations actuellement en cours au sein de l'OMC, dit cycle de Doha, a été suspendu au mois de juillet de l'année en cours, en raison des profondes divergences opposant non seulement pays développés et pays en voie de développement, mais aussi les Etats-Unis à l'Union européenne.

D'une part, les pays en voie de développement réclament des pays développés de nouvelles réductions des barrières douanières pour les importations de produits agricoles, ainsi que des réductions supplémentaires des subventions agricoles, accusées de fausser la concurrence à leur détriment.

Au moment où les pays développés demandent que les principaux pays émergents tels que le Brésil et l'Inde ouvrent davantage leurs marchés aux biens industriels et aux services, en particulier dans les domaines de la banque et des télécommunications.

Même l'Union européenne et les Etats-Unis, les deux blocs industriels s'opposent, eux aussi, sur l'agriculture. L'UE demande à Washington de réduire davantage ses subventions agricoles. 

Cela demande de la part de chacun un travail politique de fond, à domicile». D'autre part, le directeur général de l'OMC a mis en garde contre les conséquences économiques mais aussi politiques d'un échec définitif du cycle de Doha. «Nous sommes à un stade, où pour des raisons complexes, le protectionnisme redresse la tête et cela pourrait avoir des conséquences très graves», a-t-il dit. Pour pallier cette situation, «l'OMC est une police d'assurance très solide, mais comme toute police d'assurance, elle a un coût», a-t-il insisté.

Notons, enfin, que selon les observateurs, aucun mouvement significatif vers une reprise des négociations proprement dites n'est attendu avant les élections américaines à mi-mandat de novembre.   

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