Prague, Varsovie et Nicosie n'ont pas donné leur accord, mardi 24 janvier, à la prolongation jusqu'à la fin de 2010 des taux réduits. Une position inattendue qui met l'UE en difficulté
Aux termes de dix heures de discussion, les ministres des finances de l'Union ont en effet échoué, mardi 24 janvier, à adopter la proposition de la présidence autrichienne. Vienne demandait de prolonger jusqu'à fin 2010 l'expérience de taux réduits sur les services « de forte intensité de main-d'œuvre ». Ces dérogations sont en vigueur dans neuf États membres depuis 1999.
La liste en est hétéroclite : elle va de la réparation des vélos dans le Benelux, à la profession de coiffeur en passant par la rénovation dans le bâtiment, en France notamment. Mais ces dérogations expiraient le 31 décembre. Il fallait donc choisir à l'unanimité une prolongation ou l'abandon des dérogations. Trois États membres se sont opposés à la prolongation.
La République tchèque et la Pologne parce qu'elles s'estimaient lésées. Ces deux États avaient bien droit, au titre de leur traité d'adhésion à l'Union, à des taux réduits de TVA, mais cette mesure expirera fin 2007. Alors que certains plus anciens ont obtenu dans le passé des dérogations particulières, illimitées dans le temps.