Comme prévu, la réforme de la politique agricole commune (PAC), adoptée lors du sommet européen de Luxembourg en juin 2003, a commencé à s'appliquer en France le 1er janvier. Le montant des aides directes de l'Union européeenne aux agriculteurs français devrait se maintenir, avec environ 8 milliards d'euros par an, en principe jusqu'en 2013 - après cette date, la Grande-Bretagne notamment demande une refonte totale du budget européen, avec une forte baisse des dépenses agricoles.
Le principal bouleversement introduit par cette réforme est l'institution du système du 'découplage' partiel ou total des aides, selon les productions agricoles. Il s'agit de dissocier le montant des aides directes du niveau de production de l'exploitation. Bruxelles entend ainsi poursuivre une politique entamée depuis de nombreuses années avec les 'quotas' : éviter la surproduction dont a souffert l'agriculture européenne, tout en préservant les revenus des exploitants. Une politique qui fait craindre aux organisations agricoles que les paysans soient accusés de recevoir des aides pour ne plus travailler.
Source : Le Monde