Jean-René Buisson, Président de l'ANIA
- Création : 13 janvier 2009
Après deux années de travaux intenses avec l’Institut français de la Nutrition, et de débats parfois passionnés, la Fondation française pour l’Alimentation et la Santé devient enfin réalité. Elle sera opérationnelle début 2009.
Il manquait une dernière pierre à l’édifice, et non des moindres : un président qui puisse en incarner l’esprit et mener les travaux à venir. Je suis particulièrement heureux de vous annoncer que Xavier Leverve, directeur scientifique «Nutrition humaine et sécurité alimentaire» à l’INRA, a accepté de remplir ce mandat. Ses compétences en matière de recherche nutritionnelle ne sont plus à démontrer. Sa nomination en tant que président était d’ailleurs un point sur lequel le consensus entre communauté scientifique et industriels était total ! Pourquoi ce projet nous tient-il tant à coeur et qu’apportera-til à notre secteur ?
D’abord parce qu’en dépit de tout le travail accompli, nous restons trop peu reconnus aujourd’hui comme un acteur de santé publique, dans le domaine de l’alimentation et la santé.
Ces derniers mois encore, plusieurs initiatives en matière nutritionnelle sont apparues au gré de divers rapports ou propositions de lois : taxe nutritionnelle ou sur les investissements publicitaires, interdictions diverses (sorties de caisse, publicité...). Ces approches nous semblent inadaptées, pour ne pas dire contre-productives. Lors de mes rendez-vous politiques sur ces dossiers sensibles, je constate encore souvent une méconnaissance de nos actions, ainsi que des préjugés sur les produits ou les entreprises agroalimentaires.
Pour mener à bien ses projets, la fondation doit pouvoir compter sur un budget initial de 3 millions d’euros qui devrait bénéficier à terme de la participation d’autres acteurs et secteurs intéressés par le projet… Un certain nombre d’entreprises se sont déjà engagées, mais ce n’est pas suffisant.
La prochaine étape, avant le démarrage des projets, est l’obtention de la reconnaissance d’utilité publique…
Pourtant, nos entreprises tiennent le plus grand compte des recommandations nutritionnelles des pouvoirs publics. Elles vont même plus loin en s’engageant, quelle que soit leur taille, dans des projets ambitieux de nutrition. L’ANIA a récemment entrepris un recensement des actions menées, et le résultat de cette enquête a été impressionnant ! Pas moins de 250 actions ont émergé. Optimisation nutritionnelle des aliments, travail sur les portions, actions en faveur de l’information nutritionnelle et de l’éducation du consommateur, engagements concernant la communication et le marketing, soutien de programmes de recherche… ne sont que quelques exemples des nombreuses initiatives menées par les entreprises de l’alimentaire.
La Fondation française pour l’Alimentation et la Santé permettra de donner une visibilité globale à tous les projets existants. Elle sera un lieu d’échanges et de mutualisation des projets. Les entreprises pourront participer à des projets de recherche d’envergure, dans lesquels elles n’auraient pas pu s’impliquer seules.
Enfin, la Fondation constituera la seule alternative crédible au dispositif fiscal que les pouvoirs publics souhaitent mettre en place pour faire face aux problèmes de nutrition et de santé. A l’échelle de chacune de vos entreprises, c’est aussi sous cet angle qu’il faut envisager une participation : il vaut bien mieux être partie prenante active à ce projet de fondation que contributeur passif à une taxe qui, faute d’alternative, ne manquerait pas de voir le jour.
Celle-ci ne nous sera pas accordée sans un nombre suffisant d’entreprises engagées.
Nous avons donc besoin de vous !
Jean-René Buisson
Site : www.ania.net