Avec une production de plus en plus qualitative et diversifiée pour répondre aux besoins des consommateurs, l’industrie agroalimentaire renforce ses opportunités à l’exportation. En plus d’élargir la présence de leurs produits à l’échelle nationale grâce à des réseaux de distribution efficaces assurant une commercialisation régulière, les professionnels de l’agroalimentaire s’engagent dans l’aventure de l’exportation.

Ce secteur, initialement investi par une poignée d’entreprises, suscite désormais l’intérêt d’un nombre croissant d’opérateurs désireux de se positionner sur des marchés fortement concurrentiels. La création, dans le nouvel organigramme gouvernemental, d’un portefeuille dédié au commerce extérieur et à la promotion des exportations constitue un levier important pour soutenir les entreprises exportatrices, mais aussi celles qui ambitionnent de se lancer dans ce domaine. Les pouvoirs publics, ayant pris en main ce dossier, ont mis en œuvre plusieurs mesures pour accompagner les exportateurs. Cependant, ces initiatives n’ont pas encore pleinement atteint les résultats escomptés, bien que les exportations hors hydrocarbures aient enregistré une progression notable. L’objectif fixé dans le programme présidentiel — atteindre 12 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures d’ici la fin du quinquennat 2024-2029 — exige des efforts considérables, tant de la part des décideurs que des entreprises.

Le ministère du Commerce extérieur est ainsi appelé à jouer un rôle de diplomatie économique pour promouvoir les produits algériens à l’étranger. Par ailleurs, il est impératif d’accélérer la mise en œuvre des dispositifs d’appui à l’exportation, notamment en assouplissant la réglementation de change.

De leur côté, les industriels doivent poursuivre et renforcer leurs démarches en faveur de l’amélioration de la qualité des produits. Les exemples de réussite ne manquent pas : des boissons aux pâtes à tartiner, en passant par les pâtes alimentaires. Si l’innovation reste essentielle, s’inspirer des succès existants peut également contribuer à relever le défi.

L’enjeu est de taille : permettre à l’Algérie de tirer pleinement parti des accords de libre-échange conclus. Certes, le chemin s’annonce long et semé d’embûches dans le contexte économique international actuel, mais la volonté politique est bien présente. C’est un premier pas significatif pour un pays riche en ressources comme l’Algérie.

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