Dans l’industrie agroalimentaire, ce ne sont pas les histoires à succès qui manquent et ce ne sont pas les opportunités d’affaires entre opérateurs du secteur à l’échelle continentale qui font défaut.

Ce sont plutôt les conditions susceptibles de renforcer ces échanges commerciaux, d’appuyer le lancement d’investissements communs et de faire valoir les pas franchis dans ce domaine qui font défaut. Les décideurs africains l’ont bien compris et ont commencé à s’inscrire dans cette démarche en multipliant les rencontres sectorielles et en investissant dans la réalisation des infrastructures à même de permettre de lancer une nouvelle dynamique régionale dans l’agroalimentaire au même titre que l’agriculture. Une manière de travailler pour assurer la souveraineté alimentaire dans un continent ou le dérèglement climatique commence à affecter sérieusement certaines filières de la récolte à la transformation. Ce qui explique justement la nécessité de multiplier les efforts pour renforcer les capacités tout au long de cette chaîne tout en utilisant les ressources du continent.

Autrement dit, miser sur les aides aux entrepreneurs dans l’agroalimentaire pour arriver à moyen terme à mettre en place une industrie de l’agroalimentaire à grande échelle : passer de petites entreprises de transformations à de grandes firmes et réussir ainsi à créer des passerelles au sein même du continent entre ces groupes de manière à se placer sur les marchés extérieurs. Commencer d’abord par booster les échanges inter régionaux avant d’aller en bloc vers d’autres marchés.

Pour cela, faudrait-il conjuguer entre développement agricole et agroalimentaire, commerce inter régional et partenariat. Comment ? En encourageant les initiatives particulièrement celles émanant des jeunes. C’est aussi une manière de résorber le phénomène du chômage qui ronge de nombreux pays africains. C’est est fait la clé de l'emploi des jeunes et de la création de richesses en Afrique, un continent marqué par l’explosion démographique et qui recèle la plus grande superficie au monde de terres arables disponibles.qui ne profitent pas malheureusement à ses populations puisque l’industrie de la transformation est huilée essentiellement par les importations de matières premières.

L’organisation cette année du salon Afrika Agrofood (une première) orienté vers la transformation des matières premières agricoles en marge du SIPSA 2023 sera l’occasion pour débattre de toutes ces questions.

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