L’agriculture méditerranéenne fait face à la mondialisation et à une concurrence accrue des puissances dominantes (telles que la Chine et les Etats-Unis) et des pays du nouveau monde qui disposent de superficies cultivables plus importantes, mais aussi et souvent de coûts de production plus compétitifs. Cette concurrence entraîne logiquement une érosion des parts de marchés de notre agriculture, et ce, notamment sur des produits historiques et dits typiquement méditerranéens tels que l’huile d’olive, les agrumes, les fruits secs, les tomates…

Pour lutter et rester compétitive, l’agriculture méditerranéenne se doit donc de relever le défi de la mondialisation. Pour cela, elle se doit avant tout de réduire sa dépendance extérieure en développant un modèle de proximité et notamment des complémentarités Nord-Sud et Sud-Sud dans ses productions. Elle se doit par ailleurs et en complément de développer un portefeuille de produits agricoles régionaux pertinent et compétitif. Enfin, elle se doit de mettre en avant les qualités et les vertus de la diète méditerranéenne auprès de ses économies locales et par la même se démarquer des modèles de productions agro-industriels globaux et mondialisés très nocifs en terme de santé publique.

Elias CHERIF