Traditionnellement, les produits agroalimentaires importés sont de deux types. Ils peuvent être conçus pour les marchés occidentaux, et ne viser qu’une part minime des consommateurs africains en mesure de les acheter. Ils peuvent également être de qualité moindre, afin de répondre aux contraintes de pouvoir d’achat des consommateurs africains.

Aujourd’hui, avec l’émergence d’une classe moyenne africaine et en raison de perspectives de croissance renouvelées, les stratégies des industriels évoluent et elles créent de nouveaux challenges.

Tout d’abord, les industriels renforcent leurs recherches sur les besoins et attentes des consommateurs de ces marchés africains, afin de développer des offres spécifiques, en mesure de pénétrer des marchés dans une approche de volumes.

Les industriels réfléchissent également à localiser leurs productions en Afrique, ce qui soulève un certain nombre d’adaptations et d’investissements, par exemple pour la mise en place de systèmes de contrôle qualité efficaces.

De plus, la complexité des chaînes de valeur implique le plus souvent la recherche de partenaires locaux, notamment pour comprendre et intégrer des systèmes de distribution traditionnels parfois informels.

Si les stratégies d’entrée sur les marchés africains sont couteuses voire réalisées à perte dans un premier temps, elles peuvent se révéler payantes à plus long terme grâce à un positionnement pionnier permettant à la marque de devenir une référence au cœur de marchés à fort potentiel de croissance.

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