Le CARE préconise 5 pistes pour diversifier l'économie algérienne
- Création : 9 juillet 2015
Le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (CARE) a préconisé mardi cinq pistes à développer pour diversifier l'économie nationale et réduire sa dépendance au secteur des hydrocarbures.
Intervenant lors d'une conférence-débat sur "l'urgence de réformes économiques plus ambitieuse face à la crise qui s'annonce", Mouloud Hedir, économiste et membre du CARE, a relevé que les effets de la baisse des cours de pétrole commencent à se faire sentir sur l'économie nationale avec notamment un creusement du déficit budgétaire qui risque de s'élever à 51% fin 2015.
De même, la fiscalité pétrolière pourraient enregistrer une contraction de 33% même si les recettes fiscales globales devraient croître de 33% à la fin de l'année en cours si les prix du pétrole restaient à leur niveau actuel, selon des projections faites par M. Hedir sur la base de statistiques officielles.
Face à cette situation, les pouvoirs publics devraient rapidement réajuster la politique économique du pays afin d'éviter une crise économique. A cet effet, M. Hedir a proposé cinq pistes pour amorcer la diversification de l'économie nationale.
Il s'agit, selon lui, de "diminuer graduellement les subventions notamment celles destinées au carburant et de bien cibler les transferts sociaux, de diversifier les sources de financement des investissements publics en favorisant le recours au marché financier et aux banques, d'encourager davantage les investissements directs étrangers, d'oeuvrer pour un climat d'affaires plus attractif avec un accent particulier sur l'urgence de promulguer le nouveau code d'investissement et enfin d'améliorer et de moderniser l'organisation du commerce extérieur".
Les ressources financières disponibles et le désendettement du pays constituent des atouts qui permettraient à l'Algérie "d'amorcer cette diversification à condition d'engager des actions rapides et concrètes", a-t-il souligné.
De son côté, le président du CARE, Slim Athmani, a insisté lors de son intervention sur la nécessité de "rétablir la confiance entre l'administration algérienne et les acteurs économiques et de les associer dans la mise en oeuvre des différentes stratégies de développement et de croissance".
Il a également suggéré de restaurer l'autorisation faites aux entreprises algériennes de se financer sur le marché international dans un souci de réduire les charges et les risques sur les banques de la place.
Plus d'infos: www.aps.dz