La sécurité alimentaire en bonne place dans cette aide projetée.

Les Etats-Unis sont prêts à assister l'Algérie dans ses efforts pour accroître les productions agricoles dans le cadre d'une «approche gagnant-gagnant», a déclaré hier l'ambassadrice américaine à Alger, Mme Joan A. Polaschik.

La diplomate a ainsi affirmé que «les Etats-Unis sont prêts à assister l'Algérie dans ses efforts pour accroître les productions dans le domaine agricole, notamment la transformation du lait, fabrication du matériel agricole et les techniques de production animale».

S'exprimant hier à l'ouverture à Alger d'un atelier sur la sécurité alimentaire, Mme Polaschik a indiqué que le bureau des affaires de l'ambassade de son pays peut également aider à «établir des relations entre les organisations et entreprises américaines spécialisées et l'Algérie dans ce domaine», tout en ajoutant que cette aide concerne aussi «le transfert de technologie». Ceci, a-t-elle souligné, constitue la «clé de l'approche gagnant-gagnant» dans cette coopération.

Les experts algériens et américains participant à cet atelier qui s'étalera sur deux jours, doivent se pencher particulièrement sur les moyens permettant de mieux protéger les chaînes alimentaires des contaminations possibles.

A ce propos, le directeur des services vétérinaires auprès du ministère de l'Agriculture et du Développement rural (Madr), Abdelkrim Boughanem, a averti que la prévention contre les contaminations accidentelles est «cruciale pour assurer l'accès, la disponibilité, la qualité et la stabilité de l'alimentation». Ce cadre du Madr a également évoqué le risque des «contaminations volontaires, voire criminelles», déplorant que les chaînes agroalimentaires spécialisées ne tiennent pas compte de ces facteurs polluants. Cet expert a aussi fait remarquer que les systèmes mis en place à savoir, «les Haccp (système qui identifie, évalue et maîtrise les dangers significatifs à la sécurité alimentaire) détectent uniquement les dangers et les défaillances non intentionnels». Selon lui, cette lacune pourrait causer «des dégâts d'ordre sanitaire et économique». Il a cependant assuré que pour l'heure l'Algérie, contrairement à d'autres pays, «n'a enregistré fort heureusement aucun cas de contaminations par un quelconque agent ou poison susceptibles de causer une maladie ou affection».

Pour lutter contre ces risques, Boughanem a insisté sur la «prévention» en préconisant l'association de la «Gendarmerie nationale, la police, les douanes et le ministère de la Santé», aux efforts visant à identifier les risques et les combattre.

Il est utile de rappeler que des projets de partenariats algéro-américains sont prévus dans le secteur de l'agriculture et de l'élevage bovin. Cette coopération sera concrétisée à travers la mise en place de fermes-pilotes et de joint-ventures, a indiqué récemment le président du Conseil d'affaires algéro-américain (Usabc), Ismaïl Chikhoune.

Ces projets ont été au menu de la visite de six jours en Algérie effectuée en début du mois courant par une délégation d'opérateurs économiques américains spécialisés dans l'élevage bovin et la production de semence de pommes de terre.

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