Les agriculteurs bio partenaires à part entière du nouveau Plan Ecophyto
- Création : 1 février 2015
Suite à la réunion ce jour du Comité national d’orientation et de suivi du plan Ecophyto qui a dressé le bilan de l’année 2014 et les perspectives de réforme du plan suite aux propositions du rapport de Dominique Potier, les agriculteurs bio regroupés au sein de la FNAB souhaitent rappeler, après le constat d’échec du plan 2008-2013, la nécessité de s’appuyer sur les pratiques et réseaux de l’agriculture biologique au service d’un objectif de recomposition des systèmes agricoles.
Une deuxième chance pour le plan Ecophyto ?
6 ans après la mise en place du plan Ecophyto, l’utilisation des pesticides continue de croître. Le rapport du Député Dominique Potier pose les bases de ce que sera, avec des objectifs maintenus de réduction de 50% des pesticides à l’horizon 2025, le « plan de la deuxième chance ». Nous regrettons cependant que le gouvernement ne suive pas les recommandations du rapport sur la mobilisation d’au moins 100 millions d’euros de taxe « redevance sur les pollutions diffuses » pour ce plan ; l’augmentation de cette taxe et sa mobilisation pour des soutiens à des pratiques agricoles réellement vertueuses est pourtant une nécessité.
Les agriculteurs bio organisés prêts à relever le défi
En effet, la fédération nationale de l’agriculture biologique partage la plupart des constats et analyses contenus dans le rapport et se réjouit d’avoir été invitée à rejoindre le Comité Consultatif de Gouvernance Ecophyto. Nous entendons ainsi participer pleinement à la dynamique agro-écologique qui doit être le socle à partir duquel la réduction de l’utilisation des pesticides sera possible. L’objectif de doublement des surfaces bio d’ici 2017 (Programme Ambition bio) est en soi un contributeur net à la suppression totale de l’usage des pesticides de synthèse sur un million d’hectares. Notre réseau souhaite partager avec tous les acteurs du monde agricole les fruits de son expérience, à l’instar de l’APCA qui reconnaît l’intérêt de s’appuyer sur nos pratiques pour éclairer le chemin. En particulier, s’agissant du « saut qualitatif » qui sera nécessaire pour atteindre le deuxième palier de 50% de réduction des pesticides, nous pourrons témoigner des perspectives stimulantes que cela ouvre dans de nombreux domaines, notamment de la recherche. Le rapport suggère que l’une de clés de la réussite de ce nouveau plan consiste à faire entrer l’agriculture dans une nouvelle aventure de modernisation comparable au développement qu’elle a connue à partir des années d’après guerre. L’agriculture biologique revendique son appartenance à cette nouvelle modernité en marche