Selon l’Observatoire Algérien des Filières Agricoles et Agroalimentaires "ONFAA", l’Algérie est le 3e importateur mondial de poudre de lait écrémé et 2e mondial en ce qui concerne la poudre de lait entier.

Le communiqué de DairyCo avance même que la demande algérienne en la matière, représente 17% du commerce mondial de la poudre de lait durant ces 5 dernières années, faisant du pays l’un des plus importants acteurs mondiaux sur ce marché. En effet, l’Algérie utilise la poudre de lait non seulement pour la transformation en lait mais aussi pour la fabrication de yaourts et autres produits à base de lait (fromages etc.), contrairement aux pays européens, par exemple, qui ont plutôt recours à l’utilisation de lait frais.

DairyCo indique que l’ONIL possède une capacité de stockage couvrant une période de 12 mois de demande interne. L’association précise également que l’Algérie a importé, durant les 8 premiers mois de l’année en cours, l’équivalent des importations globales pour toute l’année 2013. L’ONIL, selon DairyCo, a tiré profit de la baisse des prix de la poudre de lait pour assurer un approvisionnement « bon marché » en Algérie. Selon les chiffres des douanes algériennes, l’Algérie a importé pour 1,45 milliard de dollars de poudre de lait entre janvier et août 2014 contre 704,25 millions de dollars durant la même période de 2013, soit une hausse de 106%. En 2013, l’Algérie avait importé pour 1,13 milliard de dollars de poudre de lait, selon les douanes.

Les producteurs laitiers du Royaume-Uni et plus généralement de l’Union Européenne traversent une période difficile, à cause d’une chute des cours de la poudre de lait sur le marché international. DairyCo compte donc sur une augmentation des importations de l’ONIL cherchant à profiter de la baisse des prix, établissant par la même occasion « un prix plancher ». En d’autres termes, les producteurs européens comptent sur l’Algérie pour faire face à la crise.

L’ONIL, un organisme dont le but premier est de promouvoir la production laitière en Algérie et aider les professionnels du métier en Algérie, se transforme donc en une vaste centrale d’achat et société d’import-import, subventionnant indirectement les producteurs étrangers. L’Etat algérien subventionne fortement le prix du lait, considéré comme un produit de première nécessité.

Source : http://www.tsa-algerie.com/