Vers une augmentation des quotas de pêche du thon rouge en Méditerranée et en Atlantique
- Création : 18 novembre 2014
Les pays pêcheurs de thon rouge devraient annoncer lundi un nouveau quota de pêche annuel dans l'Atlantique Est et en Méditerranée de ce poisson migrateur victime de la surpêche dans les années 1990-2000.
Réunis à Gênes depuis une semaine, les pays pêcheurs de ce thonidé ont travaillé sur un projet de recommandation de l'Union européenne, qui propose d'augmenter le strict quota actuel d'environ 20% par an sur trois ans.
Selon cette proposition, l'autorisation passerait de 13.500 tonnes en 2014 à 23.155 en 2017.
La recommandation, amendée jusque tard dimanche soir, prévoit un suivi scientifique régulier du stock sur les prochaines années, avec la volonté dans l'immédiat de maintenir un quota en deçà du niveau des estimations les plus prudentes.
Ce quota serait également revu chaque année, "sur l'avis du comité scientifique" de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta).
Le comité scientifique de la Cicta a annoncé un retour spectaculaire du thon rouge, dont les stocks étaient au plus bas il y a moins d'une décennie avant que l'établissement en 2007 d'un quota et de mesures de régulation draconiennes (réduction des flottilles, contrôles) ne commence à rétablir le plus gros stock au monde dans l'Atlantique Est et en Méditerranée.
Selon cette étude, le stock de reproducteurs était estimé à 585.000 tonnes en 2013 (contre 150.000 en 2008). Les scientifiques soulignent néanmoins qu'une hausse "progressive et modérée" du quota ne devrait pas remettre en cause le programme de reconstitution prévu sur 15 ans.
Les 48 membres de la Cicta (UE + 47 pays dont le Japon, les Etats-Unis) pourraient aussi se prononcer lundi sur la répartition du quota. Celle-ci a été relativement stable ces dernières années (59,2% pour l'UE, suivie du Maroc, Japon, Tunisie, Libye), mais plusieurs pays méditerranéens voudraient la voir révisée dont l'Algérie qui veut augmenter son quota estimé en 2014 à près de 2% du total admissible des captures (TAC), soit 243 tonnes.
L'Algérie espère avec l'augmentation graduelle du TAC récupérer son quota historique, estimé à 5,073% du total des captures.