Laddh craint des soulèvements populaires
- Création : 20 février 2014
Les raisons de l'inflation reflètent les dysfonctionnements contenus dans la politique économique du gouvernement. La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh) considère que les conséquences de la hausse des prix des produits de large consommation seront des plus «désastreuses». Le front social algérien sera «davantage agité dans les mois à venir, au point de risquer la rupture», s'inquiète la ligue. Dans une étude rendue publique hier, la Laddh constate que les prix sont hors de portée de la bourse de la modeste ménagère. Le pouvoir d'achat du fonctionnaire algérien a connu une régression considérable, que les dernières augmentations salariales n'ont pas contribué à améliorer, constate aussi la Laddh. «Cela rappelle étrangement une situation de déjà vécu. Des hausses intempestives et spéculatives qui mettent à rude épreuve le pouvoir d'achat des couches populaire et moyenne et augurent des lendemains plus qu'incertains», dénonce la laddh.
Aucun produit n'est épargné
La situation est intenable. Les céréales, les légumes secs, les viandes et les produits laitiers ont connu, eux aussi, une hausse des prix inexplicable. Le prix des fromages, des yaourts ont augmenté de près de 100% entre 2008 et début 2014, confirme la Laddh qui rappelle le triste épisode de «l'importation de la pomme de terre pour l'alimentation des porcs du Canada destinée au marché algérien que le consommateur local payait 40 DA le kilo».
Cette situation est appelée à perdurer dans le temps, estime la même organisation qui s'appuie sur les indicateurs du marché et les proportions prises par l'inflation. «Tous les signaux et les indices convergent vers une détérioration du pouvoir d'achat. Ce qui est alarmant, c'est qu'aucun groupe de produits n'a été épargné par cette flambée de l'indice des prix à l'importation», s'inquiète la ligue qui précise dans la même étude que «l'augmentation qui concerne les produits alimentaires retient encore une fois l'attention et renseigne sur le degré de dépendance chronique et récurrente de l'Algérie vis-à-vis de l'extérieur pour satisfaire la demande en besoins alimentaires : céréales, laits, viandes, légumes secs...».
Plus d'infos : www.algeria-watch.org