Maroc : quels sont les points forts et les points faibles des exportations agroalimentaires ?
- Création : 16 juin 2013
Une étude du ministère de l'économie et des finances du Maroc tente de faire un état des lieux des performances à l'export du secteur agricole et de ses industries de transformation, importants contributeurs à l'économie du pays et de lancer des pistes pour les améliorer.
Un bilan contrasté. L'analyse des exportations agro-alimentaires marocaines réalisée dans le cadre d'une étude du ministère de l'économie du Maroc publiée le 10 mai (voir l'étude complète en consultation ci-dessous) identifie aussi bien les entraves au développement que les opportunités à saisir pour ce pan essentiel de l'économie du pays.
Selon cette étude, concernant par exemple les fruits et légumes non transformés où existe une forte concurrence entre les pays méditerranéens, le Maroc enregistre des Avantages comparatifs révélés (ACR) jugés "élevés".
En revanche, sur la période 2009-2011, le fait que 73% des exportations agroalimentaires marocaines se soient concentrées sur les marchés de l'Union européenne (UE) a rendu le Maroc vulnérable, au vu de l'évolution des conditions économiques de l'organisation européenne.
La filière des agrumes souffre d'ailleurs d'un ralentissement de son rythme d'exportation avec une quasi-stagnation de la croissance sur la période 1998-2011.
C'est là un sujet majeur pour le pays car le secteur de l'agroalimentaire contribue pour 16% au PIB à travers son amont agricole, pour 4 % en ce qui concerne son aval agro-industriel, pour près de 10% par rapport aux exportations globales et fourni près de 44% des emplois du pays. D'ailleurs depuis 2008, le royaume s'est engagé dans la stratégie dite du "plan Maroc vert" qui vise à multiplier la valeur ajoutée agricole par 2,5 d'ici à 2020.
Du côté des propositions, l'étude préconise notamment de privilégier les actions de soutien "ciblées" et "renforcées" aux créneaux identifiés comme porteurs. Autre sujet : doter l'économie marocaine d'infrastructures logistique appropriés.
L' étude propose par ailleurs la mise en place d'une veille concurrentielle permettant l'analyse des informations et l'examen de l'évolution des différents maillons de la chaîne de valeur des filières.
Plus d'infos : www.usinenouvelle.com