Le marché mondial des emballages primaires, secondaires et tertiaires, estimé à 578 milliards US $ en 2007 (422 milliards €), aurait enregistré une croissance de 1,2 % en 2008 en monnaies constantes (9% en monnaies courantes) avec un ralentissement durant les deux derniers mois de l’année. En 2009, il est estimé à 560 milliards US $ selon la WPO.

L’emballage : une dimension économique à l’échelle du monde

En 2009, la crise financière a mis à rude épreuve la résistance de l’industrie pour les emballages primaires et secondaires destinés aux ménages dont le marché mondial a été chiffré à 429 milliards US$. Les perspectives se veulent néanmoins positives à partir de 2010. Le marché mondial de l’emballage pourrait croître de 3% en moyenne dans les 5 années à venir et celui de l’emballage ménager pourrait atteindre 513 milliards US$ en 2014. La demande mondiale pour les machines d’emballage et de conditionnement a souffert, dans une certaine mesure dès 2008, de la réduction des dépenses globales d’investissement ainsi que de la concurrence avec les machines d’occasion reconditionnées. La demande pour des machines plus rapides, plus souples, fiables, à plus faible consommation d’énergie et minimisant les déchets, devrait toutefois croître de 5,2 % l’an à 39,8 milliards US$ en 2012.

Les systèmes pour étiquetage et codage enregistreraient les plus fortes hausses pour répondre aux besoins de sécurité, de traçabilité, de transport, et aux différentes réglementations en matière d’étiquetage. toutefois, machines de remplissage et équipements de type FFS représenteraient toujours ¼ de ce marché. Les machines pour le conditionnement des médicaments et des produits de soins connaîtront la croissance la plus rapide, mais les machines pour le conditionnement des produits alimentaires pèseront pour environ 43 % des ventes estimées en 2012.

Emballage et développement durable sont compatibles

Le ralentissement économique mondial a donc obligé producteurs et utilisateurs à rendre leurs emballages encore plus efficaces, valorisant en cela les solutions mises en place pour réduire l’impact environnemental des produits et procédés. Indispensable à la vie quotidienne, l’emballage recèle d’importantes opportunités pour les entreprises de conditionnement afin d’améliorer le profil environnemental de leurs produits et la réduction des poids des emballages est un phénomène prégnant. Le défi est de poursuivre cet allégement sans préjudice pour la performance des emballages obtenus.

L’Europe a ouvert le chemin pour l’emballage et l’environnement dès 1994 et le train est bel et bien en marche. De l’éco-conception à l’analyse du cycle de vie plus controversée, le développement de l’emballage devient de plus en plus durable. Ainsi, les standards développés par le Comité Européen de Normalisation (CEN) pourraient bien servir de base à des standards internationaux. C’est en tout cas la suggestion faite lors de la réunion ISO qui a réuni en décembre dernier à Stockholm plus de 70 délégations du monde et qui a entériné la création d’un nouveau sous-comité ISO « Packaging and Environnement ».

Le marché mondial démontre bien que les industries de l’emballage et du conditionnement sont portées par le développement durable d’emballages éco-conçus. Ce marché mondial des emballages respectueux de l’environnement devrait doubler entre 2009 (88 milliards US$) et 2014 (170 milliards US$). Le défi global est de préserver et d’améliorer la fonctionnalité de l’emballage tout en l’éco-concevant, et c’est ce qui transparaît au travers des "7 Rs of Packaging” défini par le leader mondial de la distribution « remove, reduce, recycle, renew, revenue, and read ».

Intégralité de l’article dans le Magazine Agroligne N°79...