Les députés ont renoncé dans la nuit du mercredi 26 juin au jeudi à adopter des amendements dans la future loi de consommation qui auraient imposé l'étiquetage de l'origine des viandes. Etonnement, surprise, stupeur, lorsque l'on sait que le gouvernement a multiplié les groupes de travail ces derniers mois et s'est revendiqué à plusieurs reprises comme étant moteur au niveau européen sur ces réflexions...

L'adoption de ces amendements aurait pourtant constitué un signal fort en faveur de l'élevage français et de ses spécificités alors que des négociations commerciales bilatérales sont en cours. Et ce signal est absolument indispensable pour la survie de tous les éleveurs français. La valorisation de la viande française constitue une vraie solution stratégique pour l'élevage et un appui pour reconquérir notre marché intérieur alors même que les consommateurs sont demandeurs de produits français. Monsieur le ministre du Redressement productif, vous qui êtes bourguignon et qui connaissez donc bien le phénomène massif d'export des broutards pour qu'ils soient engraissés en Italie, n'est-ce pas schizophrène de militer d'un côté pour le redressement de nos outils industriels et de ne rien faire de l'autre côté pour approvisionner ces outils ? Le gouvernement aurait-il renoncé à ses ambitions ?

Il va falloir apprendre à se donner les moyens de ses ambitions : la France se doit de revendiquer un étiquetage obligatoire de l'origine des matières premières agricoles.  

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