La production nationale de la tomate industrielle a augmenté en 2010

  • Création : 27 septembre 2010

Selon le journal électronique TSA, la production nationale de la tomate industrielle a augmenté en 2010, atteignant une moyenne de 290 quintaux à l’hectare contre 120 en 2009, alors qu’elle ne dépassait pas les 89 quintaux à l’hectare dans les années 1990. Ainsi, la production de la tomate industrielle en 2010 a atteint le record de 99.000 tonnes sur 15.000 hectares.

Il est fort à signaler qu’une grande partie (95%) de ce rendement est issue des quatre wilayas de l’est : El Tarf, Guelma, Annaba et Skikda. Par conséquent, l’augmentation du rendement à l’hectare met fin à plusieurs années de stagnation de la production à l’origine de la fermeture de 10 conserveries sur les 17 en activité à l’est du pays. Vu l’augmentation de la quantité de tomate industrielle récoltée, qui s’est accompagnée d’une amélioration de la qualité du produit, les dix conserveries ont pu fonctionner à plein régime pour une capacité de production globale de 11.100 tonnes/jour. Dans ce contexte, les producteurs et les conserveurs attribuent ce bon résultat particulièrement aux subventions accordées par l’Etat et l’effacement des dettes des agriculteurs. Chose qui a poussé ces derniers à vouloir battre le record de cette année et atteindre une production de 700 quintaux à l’hectare en 2011. Pour autant, les conserveurs sont aussi optimistes. Stimulés par les 50.000 tonnes de concentré de tomate produites durant la campagne 2010, ils souhaitent répondre aux besoins nationaux de l’ordre de 75.000 tonnes en 2011.

Les conserveurs se concentrent à produire suffisamment pour le marché national et ensuite exporter à partir de 2015. A cet effet, ils préconisent une meilleure protection des récoltes en se préservant notamment de l’araignée. D’autre part il est aussi fort à signaler que l’augmentation du rendement à l’hectare de la tomate industrielle ne s’est pas faite au détriment de la tomate dont la production a dépassé 29.000 tonnes en 2010. Cette redynamisation de la filière tomate industrielle s’est répercutée positivement sur l’emploi dans la région est du pays. Des agriculteurs et des conserveurs affirment que la filière avec ses activités en amont et en aval, a créé quelque 30.000 postes de travail permanents et saisonniers. Alors que la filière de la tomate industrielle était au plus mal ces dernières années, elle a perdu quelque 25 000 hectares de surface cultivable, passant de 32 000 à 7 000 hectares de 1998 à 2008. Une dizaine d’usines ont fermé leurs portes alors que près de 80 000 emplois étaient perdus, en particulier dans la région de l’extrême-nord-est (Annaba, El Tarf et Guelma). Au milieu des années 1990, la filière avait atteint un chiffre d’affaires de 12 mds DZD (119,4M€). Elle exportera même en Russie en 1996. C’était l’âge d’or de la tomate industrielle. A l’origine de ce véritable désastre, l’importation massive de double et triple concentré de tomate, en particulier en provenance de Tunisie.
Intervenant sur les ondes de la radio publique, le 10 février 2010, Mohamed Cherif Ould El Hocine, président de la Chambre nationale d’agriculture, a expliqué qu’il existait un problème entre les producteurs de tomate industrielle et les transformateurs. Une relance du secteur s’avère pourtant souhaitable et possible, selon lui.

Source : www.lemaghrebdz.com

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