Les importations menacent la production d'olive de table
- Création : 14 juillet 2013
Les fellahs, confiseurs et autres conserveurs d'olives se disent menacés par le «phénomène» de l'importation des olives de table qui leur fait de la concurrence déloyale.
Les fellahs, confiseurs et autres conserveurs d'olives de la région de Sig, dans la wilaya de Mascara, sont en colère contre les ministres de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, et celui du Commerce, Mustapha Benbada. Ils leur reprochent «l'indifférence» affichée à l'égard de leurs préoccupations qui s'articulent principalement autour du «phénomène» de l'importation des olives de table qui «menace l'avenir des professionnels et l'activité elle-même dans toute une région». En effet, les quantités importantes d'olives de table importées du Maroc, de l'Égypte, de la Tunisie, de la Grèce et de l'Espagne exposées sur les étagères et étalées au ras du sol des magasins risque d'hypothéquer les objectifs des gens de la profession. Certains fellahs et conditionneurs que nous avons rencontrés s'interrogent sur le «double langage des représentants de l'État». «Les ministres, d'un côté, prétendent qu'ils accordent un intérêt particulier à la production nationale en procédant au lancement d'un important programme de plantation de milliers d'hectares d'oliviers, et, de l'autre, ces mêmes ministres encouragent l'importation des mêmes produits. Ils mettent, malheureusement, en péril tous les efforts consentis», nous dit-on.
Notons qu'ils sont plus de 1 300 fellahs et des centaines de conserveurs dans la région de Sig et autres localités de la wilaya de Mascara qui se sentent, à cause de l'importation d'olives de table, frustrés. «Si l'État ne revoit pas sa politique en matière d'oléiculture, l'activité qui fait la réputation de Sig est menacée», nous dira un agriculteur. Contacté par nos soins, le président des conserveurs d'olive de la région de Sig, M. Ali Elagag, nous dira à ce sujet qu'«effectivement, en ma qualité de sénateur et producteur, j'ai fait parvenir le problème des agriculteurs et des conditionneurs aux ministres concernés. Ils nous ont fait des promesses de prendre en charge l'ensemble de nos préoccupations.
À ce jour, rien n'a été fait.» En ajoutant «Le ministre du Commerce n'a pas hésité de dégager sa responsabilité en évoquant la concurrence. Pour les fellahs et les conserveurs, la concurrence est déloyale car les produits importés sont de moindre qualité à tous points de vue, notamment le goût et le prix».
plus d'infos: http://www.elwatan.com