Grève des Boulangers le 23 avril
- Création : 14 avril 2013
«C'est décidé, les boulangers observeront une grève nationale le 23 avril courant», a déclaré M. El Hadj Tahar Boulenouar, porte- parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).
«C'est décidé, les boulangers observeront une grève nationale le 23 avril courant», a déclaré M. El Hadj Tahar Boulenouar, porte- parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).
S'exprimant hier lors d'une conférence de presse, en présence de représentants de boulangers venus des quatre coins du pays, le responsable a souligné que, pour les boulangers, cette décision est l'ultime recours, "après avoir épuisé tous les autres", précisant que leurs revendications sont purement professionnelles. Et d'ajouter : « On refuse l'exploitation des grèves des artisans et des commerçants algériens à des fins politiques.» Prenant le relais, le président du comité national des boulangers, M. Maâmar Hentour, a insisté sur «l'urgence d'accorder une marge de bénéfice respectable aux boulangers mais également de revoir le décret de 1996, organisant la profession». Devant une assistance nombreuse, M. Hentour mettra en relief qu'une étude consacrée à l'évaluation du prix de revient de la baguette a déjà été présentée au ministère du Commerce. « Cette étude avait conclu que le prix de revient équivaut à 11,72 DA la baguette, et ce, sans compter la marge de bénéfice», a-t-il affirmé. Reprenant la parole, le porte-parole de l'UGCAA a indiqué que les Algériens consomment quotidiennement de 40 à 45 millions de baguettes de pain et 10.000 tonnes de farine».
Par ailleurs, abordant la politique de subvention actuelle, M. Boulenouar estimera que cette dernière est à revoir. Pour lui, «le consommateur est relégué au quatrième rang des bénéficiaires des subventions après les producteurs étrangers, les importateurs et les industriels locaux».
Il convient de rappeler que, pas plus tard que jeudi dernier, le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, avait déclaré que 50% des quantités de farine subventionnées par l'Etat n'est pas utilisée dans la fabrication du pain. Qualifiant cette situation d'illogique, M. Benbada a ajouté que les quantités de farine restantes sont destinées au secteur industriel à raison de 25%, et à la fabrication de gâteaux, pâtisseries et autres usages.
Le ministre a annoncé qu'une réflexion est actuellement en cours pour dégager une formule adéquate afin de consacrer exclusivement le soutien de l'Etat au pain, par le biais d'une réforme profonde et structurelle dans ce domaine. «Le pain est un produit sensible d'où la nécessité d'aborder la question du prix pratiqué avec sérieux et précision», a estimé le ministre, rappelant que le prix de cette denrée alimentaire n'a pas été revu à la hausse depuis 17 ans.
Plus d'infos : www.elmoudjahid.com