Les professionnels de l’industrie des boissons réunis au sein de l’APAB (Association des producteurs algériens des boissons) comptent s’organiser davantage et établir une cartographie des métiers de leur filière et des niveaux de rémunération en vigueur dans le cadre d’un observatoire prospectifs des métiers et des qualifications.

L’annonce a été faite par le président de l’Association, M. Ali Hamani, lors du cocktail dînatoire sanctionnant les activités annuelles de son organisation. Une rencontre au cours de laquelle il a également annoncé le lancement imminent du label qualité boissons. L’ensemble des documents techniques y afférents étant déjà finalisés, reste à parfaire les aspects d’ordre organique et procédurier. Avec une dizaine d’exportateurs, la filière qui a généré en 2011 près 26 millions d’euros d’exportations compte également créer un Cluster boissons (un regroupement d’entreprise) au niveau de la vallée de la Soummam, une région très propice réunissant producteurs, fournisseurs, centre universitaire et infrastructure de transport. La GID/ DEVED aurait déjà exprimé sa disposition à soutenir l’initiative qui devrait connaître un début de concrétisation au courant de ce 1er trimestre 2012. Exposant devant les 37 membres de l’APAB et des représentants de la presse les réalisations de 2011 rythmées par de nombreuses campagnes régionales de sensibilisation aux normes et standards de production, M. Hamani s’est félicité notamment de l’édition, dans le cadre du Programme algéro- européen PME II, d’un manuel de traçabilité qui dresse le contexte réglementaire national et international et éclaire les producteurs sur les méthodes et outils disponibles pour une implémentation fiable et efficace d’un système de traçabilité. Et dans le cadre de cette coopération algéro-européenne, cinq entreprises membres de l’association ont bénéficié d’un diagnostic qualitatif sur la méthode HACCP et les référentiels normatifs tels que la norme ISO 22000. Des plans d’actions personnalisés ont été établis pour chacune des cinq entreprises et trois d’entre elles ont accepté un accompagnement de mise à niveau. Ce même programme PME II a permis, par ailleurs, à l’APAB d’éditer un Guide de bonnes pratiques d’hygiène pour la sous-filière des jus de fruits et de mettre en place on-line une cellule de veille normative et réglementaire regroupe les dispositions légales algériennes régissant la production et la commercialisation des boissons et les références du Codex alimentarius et les directives européennes.

Ayant participé activement à la préparation du projet exécutif relatif à l’utilisation des additifs alimentaires, l‘APAB qui a également contribué à l’édition du guide du consommateur algérien prépare actuellement l’édition d’un guide des additifs alimentaires expliquant les principes d’utilisation et les doses maximales autorisées. Une étude de la filière sera, en outre, menée dans le cadre du programme PME II sur la logistique de la distribution alimentaire qui représenterait une contrainte pour les transformateurs agroalimentaires. Les producteurs des boissons déplorent, cependant, leur non association dans l’instauration, dans le cadre de la loi 2012, d’une taxe de 0,5% sur le chiffre d’affaires des activités d’importation et de production des boissons gazeuses. « Cette taxe jette le discrédit sur notre profession et intervient à un moment où la filière ne cesse d’alerter les autorités publiques sur la lourdeur de la pression fiscale déjà supportés par nos entreprises », estime l’APAB qui réaffirme son appel à l’harmonisation de la tarification douanière des matières premières, l’allégement de la pression fiscale sur l’activité des eaux embouteillées et la baisse de la TVA sur les produits agroalimentaire ainsi que l’amélioration du dispositif de promotion des exportations. L’association dénonce par la même l’activité informelle qui livre une concurrence déloyale au producteurs à travers des produits « de qualité douteuse » proposés aux consommateurs à des prix défiant toute concurrence. Quant à l’augmentation des prix des jus de fruits et des boissons gazeuses, le président de l’APAB l’explique par la flambée sur le marché international des matières premières et des intrants.

Source : www.elmoudjahid.com

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