L'agroalimentaire doit donner un coup d'accélérateur à sa recherche
- Création : 21 avril 2011
Si la formule n’est pas nouvelle, – n’était-ce pas le leitmotiv affiché par notre pôle de compétitivité lors de sa genèse ? – il nous semble nécessaire d’en renouveler le souhait. Deux bonnes raisons nous y poussent. D’abord, il est de notre devoir collectif de montrer que l’agroalimentaire est un secteur tout aussi ambitieux, innovant voire high-tech que bien d’autres filières. Deuxièmement, l’innovation est une impérieuse nécessité pour nos entreprises afin qu’elles s’adaptent à un contexte concurrentiel élargi et exacerbé.
Prenons l’exemple des « aliments santé » pour s’en convaincre. Depuis que la Commission européenne a imposé de valider scientifiquement les allégations nutritionnelles ou de santé apposées sur les étiquettes des produits mis en vente, l’Agence Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) en a rejeté 85 % !!! Cela ne laisse que peu d’alternatives : tout arrêter ou réinvestir dans l’acquisition de connaissances nouvelles.
D’où la nécessité de s’appuyer sur des équipes de recherche en mesure de conduire des travaux permettant de comprendre les liens entre l’alimentation, la génétique, le métabolisme ou encore l’environnement et leurs influences sur les maladies et le vieillissement.
Un second exemple vient du témoignage de Sylvain Allano, directeur scientifique du groupe PSA Peugeot Citroën, lors de notre Assemblée générale. Le groupe automobile s’engage sur la voie d’une ouverture scientifique et technologique au motif de mieux répondre aux enjeux sociétaux et environnementaux du véhicule du futur. Par de nouvelles collaborations, l’entreprise aux 1 200 brevets déposés en 2009 espère détecter au plus tôt les tendances scientifiques et ensuite intensifier des développements, seule ou avec ses partenaires industriels.
Ces exemples viennent illustrer notre conviction que l’intensification des partenariats de recherche et de développement entre acteurs industriels des filières agroalimentaires et laboratoires publics de recherche est une bonne voie pour la pérennité de ces activités économiques et scientifiques sur nos territoires. En ce sens, sachez que Valorial continuera à tout mettre en oeuvre au quotidien pour provoquer ces collaborations : commissions thématiques, veille, groupes projets, accords de partenariats avec d’autres pôles de compétitivité ou clusters, actions de communication,….
Michel HOUDEBINE, Président de Valorial
Plus d'infos : www.pole-valorial.fr