Alors que les dattes algériennes et tunisiennes s'affrontent sur le marché international : L'Algérie accroît sa production en 2010
- Création : 21 décembre 2010
La production algérienne de dattes pour la campagne phoenicicole 2009/2010 devrait dépasser les 6,5 millions de quintaux récoltés en 2008/2009 pour atteindre les 7,1 millions de quintaux, a annoncé récemment le ministère de l’Agriculture.
La production actuelle devrait donc représenter une croissance de rendements par arbre de l’ordre de 10% comparée à la campagne 2008/2009. C’est ainsi que l’Algérie se fixe pour objectif, au cours de la période 2009-2014, d’atteindre une production annuelle de l’ordre de 9 millions de quintaux.
Et il s’agit de relever ce défi pour faire face à la concurrence des dattes tunisiennes et accroître ses parts de marché dédiées à l’exportation. Riche en vitamines et en fibres, la datte figure en bonne place des fruits bénis par la diététique. Accentué par la mode du halal en Europe, l’engouement qu’elle suscite à l’étranger accentue la concurrence féroce entre les producteurs algériens et tunisiens. Si l’Algérie, qui dispose d’un patrimoine phoenicicole important, affiche une production annuelle de plus de 7,1 millions de quintaux, durant cette campagne, la Tunisie, avec seulement 145.000 tonnes par an, est le quatrième exportateur mondial, derrière l’Égypte, l’Iran et l’Irak. Estimant que la production de Tolga est la meilleure au monde, l’Algérie, avec son million de palmiers producteurs de la reine des dattes, se sent, à juste titre, lésée. Et c’est pourquoi, les producteurs algériens n’ont pas cessé de dénoncer des trafics aux frontières qui mettent en péril la filière en général et la Deglet Nour et la Tolga en particulier.
Certains accusent les Tunisiens de commercialiser en Europe ces dattes algériennes, en y apposant leur label et les soupçonnent d’être en cheville avec des exportateurs français pour asseoir un monopole de la datte. Les Tunisiens se défendent, en estimant que le premier client de la Tunisie est le Maroc, suivi de la France, des pays du Golfe et des marchés émergents, tels que la Russie, la Turquie, l’Asie du Sud-est et l’Inde.
Source : www.horizons-dz.com