En 2008, les pays du sud et de l'est de la Méditerrané (PSEM) n'ont pas été épargnés par la crise économique et financière mondiale. Selon un rapport d'ANIMA Investment Network de mars 2009, cela s'est traduit par une baisse des Investissements directs étrangers (IDE) vers la région. En effet, les PSEM, qui avaient largement bénéficié de la hausse globale des IDE observée entre 2002 et 2007, ont reçu en 2008 environ 40 milliards d'euros d'IDE. Ce chiffre est à comparé des 61 milliards en 2007 et 68 milliards en 2006. Seule la Turquie et Israël auraient continué à voir ces investissements s'accroître, sachant que ces deux pays polarisent plus de 60% des montants IDE dans les PSEM.

Cette situation est due principalement à la baisse brutale des IDE provenant des pays du Golfe (8,5 milliards en 2008 contre 22 milliards en 2007). En revanche, l'Europe a retrouvé en 2008 sa position dominante dans la région en tant que première zone émettrice d'IDE vers les PSEM (41%). Les États-Unis et le Canada se trouvaient en troisième position, après les pays du Golfe. La répartition des IDE par secteurs s'est concentrée sur ceux des BTP et infrastructures et ceux des hydrocarbures, même si ce sont les filières ayant le plus souffert de la crise financière. Parmi les secteurs qui ont été davantage touchés par les IDE, figurent les services aux entreprises, l'informatique, l'aéronautique, la chimie et la grande distribution.

Quant aux industries agro-alimentaires, elles ont attiré, en 2008, 24 projets pour un montant de 1,7 milliard d'euros (47,5 % de plus par rapport à 2007), soit une performance moyenne selon les auteurs du rapport, compte tenu du potentiel des marchés méditerranéens. La Turquie est le pays qui a reçu le plus d'IDE dans ce secteur. Le rapport souligne qu'entre 2003 et 2008, il y a eu un total de 170 projets dans le secteur agro-alimentaire pour un montant de global de 7,7 milliards d'euros environ. Cela aurait engendré près de 66000 emplois dans les PSEM, ce qui montre le potentiel du secteur et ses besoins au sein de la région. D'ailleurs, il n'est pas inintéressant de noter que dans un rapport récent daté du mois d'octobre 2009, qui présente les secteurs d'activité les plus dynamiques et prometteurs de la zone, ANIMA a mis en exergue celui de l'agro-alimentaire.

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Source : www.ciheam.org

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