Marrakech vulgarise le plan Maroc vert

  • Création : 23 février 2009

Le calendrier du président de la région Marrakech-Tensift-El Haouz a été des plus chargés ces derniers temps. Au menu, une série de réunions tenues récemment dans les provinces d’El Haouz, El Kalaâ des Sraghna et Essaouira. Objectif: rassembler les agriculteurs locaux autour du plan régional Maroc vert, recueillir leurs avis et connaître leurs attentes concernant ce projet ambitieux qui s’assigne pour mission de booster le secteur agricole via l’augmentation de sa productivité et l’amélioration des revenus et des conditions de vie des agriculteurs.

Organisées par le Conseil de la région Marrakech-Tensift-El Haouz, ces réunions ont pour vocation de vulgariser ce plan auprès des agriculteurs (toutes catégories confondues), tout en tenant compte des spécificités de chaque province. La dernière étape aura lieu à Chichaoua la semaine prochaine.

La réussite du Plan de développement agricole (PDA) au niveau régional ne peut se faire sans l’implication effective des petits agriculteurs qui, eux aussi, sont plus que jamais appelés à s’organiser dans le cadre d’associations et de coopératives bien structurées. Et ce dans le but de donner plus d’efficacité et d’efficience à leurs actions. Issus de différents horizons, les participants à ces rencontres ont pointé du doigt certains problèmes qui entravent le développement de l’activité agricole dans chacune des provinces de la région.

Selon Abdelali Doumou, président de la région, parmi les grands problèmes auxquels doit faire face ce plan, celui de tenir compte des spécificités de chaque région. Citant l’exemple d’El Kelâa des Sraghna, le président a mis l’accent sur la complexité du statut juridique des terres agricoles, l’éparpillement des superficies cultivées ainsi que la vétusté et la défaillance des équipements et infrastructures hydro-agricoles. Le gaspillage des ressources hydriques (entre 40 et 60%), les cycles d’irrigation anarchiques sont autant de problèmes qui grèvent le développement du secteur et le privent de jouer son rôle. Doumou n’a pas manqué de rappeler également que l’un des sérieux problèmes à résoudre est celui du financement du secteur. «Si le Crédit agricole a imposé une batterie de mesures draconiennes pour l’octroi de crédits aux petits et moyens agriculteurs, il appartient désormais à l’Etat de trouver une solution à cette problématique de financement à travers la mise en place d’une nouvelle institution de garantie».

Afin d’améliorer le revenu des petits agriculteurs, il est nécessaire de veiller à la modernisation et au renforcement de la stratégie de marketing via la création d’un label pour les produits locaux.

Pour faire face à ces problèmes, les agriculteurs ont estimé indispensable de renforcer les infrastructures hydrauliques (les barrages collinaires) pour une meilleure mobilisation de l’eau, d’étendre les zones irriguées et d’adopter des cultures à haute valeur ajoutée. Assurer la formation et l’encadrement des associations agricoles s’avère également important à travers le conseil, le suivi et la sensibilisation des agriculteurs, notamment dans les zones enclavées et celles montagneuses.

Hanane HASSI
Source : www.leconomiste.com

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