Produits naturels et épiceries fines toujours la cote // Des efforts marketing à faire // Forte concurrence de la Tunisie et de l’Egypte.

Le label Maroc a de beaux jours devant lui. Le pavillon marocain qui accueille une cinquantaine d’entreprises au sein du Salon international de l’alimentation, du 19 au 23 octobre, ne désemplit pas. Les visiteurs affluent et semblent apprécier les produits marocains. En effet, sur une superficie de 1.100 m2, s’offre tout le potentiel national. Ainsi, les produits présentés vont des incontournables conserves végétales et de produits de la mer aux produits du terroir (huile d’argan, huile d’olive, couscous...), en passant par la biscuiterie et les pâtes. Des produits de qualité et de plus en plus prisés à l’international. Le ministre du Commerce extérieur, Abdellatif Maâzouz, qui a fait le déplacement à Paris pour l’occasion, n’a pas manqué d’encourager les opérateurs marocains.

Satisfecit général, donc, au deuxième jour du lancement du Salon. Les stands marocains ont carrément été assaillis de visiteurs dès le départ, soutiennent plusieurs sources. «C’est là que nous démarchons l’essentiel de notre clientèle», assure un industriel opérant dans la conserve de poisson et grand habitué de ce Salon.
C’est aussi l’avis de Philippe Charot, gérant à Agro Food industrie, entreprise basée à Marrakech et opérant dans l’alimentation pour bébé. «Les premières prises de contact sont prometteuses. Nous sentons un réel besoin pour l’alimentation pour bébé et notre gamme séduit par son côté halal et orientaliste», explique le gérant d’Agro Food industrie. Rappelons que, côté tendance, cette année, l’accent a été mis sur les produits naturels (fruits et légumes) et d’épicerie fine. Produits qui reviennent en force dans l’assiette des consommateurs européens, malgré la crise et un pouvoir d’achat en baisse.

Toutefois, des remarques fusent. Aux yeux de quelques exposants nationaux, on aurait pu faire mieux. Ils jugent la participation marocaine pas agressive. «Nous sentons que des efforts sont réellement entrepris, mais il reste beaucoup à faire pour rehausser la qualité de la présence marocaine à cet événement international», note Lahmam Bennani Abdelhak, directeur délégué de la Ficopam (Fédération des industries de conserves agricoles du Maroc). Ainsi, selon lui, «les actions prévues initialement n’ont pas été toutes mises en place ou du moins pas dans les meilleures conditions», déplore-t-il.
Il cite, entre autres, la communication sur place qui n’est pas aussi offensive que le souhaitaient les participants. Il n’est pas le seul à soulever ce manque d’agressivité marketing. «D’année en année, nous espérons une amélioration de la communication qui ne vient pas», affirment des agro-industriels sur place. C’est un volet qu’il ne faut pas négliger, car la concurrence est rude. Cette année, Tunisiens et Egyptiens sont venus en force. «Les Egyptiens, dont la présence passait quasiment inaperçue dans les éditions précédentes, ont carrément doublé la superficie de leur pavillon», fait remarquer un participant qui n’a raté aucune édition depuis le démarrage du Sial.
 
Source : www.maroc-agricole.com