L'anarchie dans le marché des jus en Algérie

  • Création : 24 août 2008

Le marché des jus et des boissons gazeuses en Algérie connaît une anarchie telle qu’elle représente un risque sanitaire certain.

Le marché des boissons gazeuses et des jus en Algérie connaît une multitude d’intervenants parfois difficilement identifiables, selon les avis partagés par la majorité des opérateurs du secteur. Certains intervenants sont carrément non identifiés puisqu’ils fabriquent ces breuvages dans des ateliers clandestins et, de ce fait, pénalisent lourdement les professionnels du secteur et les marques connues. En cette période de grandes chaleurs, rien ne vaut une boisson bien fraîche pour étancher sa soif. Entre les jus de fruits, les boissons gazeuses, fruitées ou aromatisées, l’Algérien a l’embarras du choix, même si tout ce qui est proposé sur les étals des commerces n’est pas forcément propre à la consommation. En effet, un grand nombre de « producteurs » parfois « illégaux » interviennent dans la production de jus et de boissons gazeuses en Algérie sans aucun respect des normes d’hygiène et de sécurité, donc sans aucun égard pour la santé du consommateur. Il faut dire qu’avec un montant de 14 milliards de dinars constitué essentiellement par la production locale qui couvre 99 % des besoins nationaux, le marché national des boissons gazeuses et des jus connaît une multitude d’intervenants parfois difficilement identifiables.

Selon Mme Belil, secrétaire générale de l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB), il y aurait « entre 700 et 800 opérateurs spécialisés dans la production des jus de fruits et des boissons gazeuses ». Ce chiffre atteint le millier si l’on se réfère aux données du Centre national du registre du commerce (CNRC) du fait que ce dernier ne fait pas la distinction entre les producteurs de boissons et les autres intervenants dans le secteur. C’est davantage dans la filière des jus que le désordre est plus perceptible. En effet, l’absence d’une segmentation franche entre ce qui est du pur jus obtenu à partir de fruits ou de jus de fruits concentré ou du nectar de fruit (classe 15.31 de la nomenclature algérienne des produits) et les boissons plates comme les boissons fruitées, aromatisées ou encore énergétiques, laisse la porte ouverte à tous les types de dépassements. Il faut savoir que dans la nomenclature algérienne, les boissons plates et les boissons gazeuses sont toutes deux regroupées dans la classe 15.97, celle des boissons rafraîchissantes, alors que la classe 15.31 est celle des jus de fruits et légumes. Pour Mme Belil, « l’absence d’une segmentation au niveau des jus de fruits en Algérie fait que tout le monde peut mettre n’importe quoi dans son produit et l’appeler jus sans qu’aucun contrôle ne soit réalisé ».

Synthèse de Samir - D’après le Jeune Indépendant
Source : www.algerie-dz.com

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