La relance de l'agriculture en Algérie se fait attendre
- Création : 1 juillet 2008
Le développement du secteur de l’agriculture en Algérie tarde à se concrétiser en raison de l’absence d’une vraie stratégie agricole dans le pays.
L’agriculture n’a pourtant pas besoin de discours, elle a besoin d’organisation et de décision qui doivent partir de deux impératifs : préserver les terres agricoles de la destruction et de l’avancée du béton et la soutenir afin qu’elle puisse satisfaire une partie substantielle des besoins alimentaires nationaux.
C’est à partir de ce double impératif que l’on doit évaluer les politiques et à partir de cela seulement. Il y a un constat clair de dégradation qui ne supporte plus les discussions confuses. Le vrai obstacle serait une sorte de renoncement insidieux qui condamnerait l’Algérie à importer de plus en plus ce qu’elle consomme, alors qu’elle dispose des moyens d’inverser la tendance.
Il n’y a pas de solution facile à une agriculture où les problèmes se sont accumulés faute d’action et de politique claire. Quand la facture alimentaire double en moins de cinq ans pour passer de 2,6 milliards de dollars en 2003 à 5 milliards de dollars en 2007, cela devrait restreindre les questionnements et dispenser de rhétorique oiseuse. Si l’on ajoute la donnée démographique - l’Algérie sera peuplée de près de cinquante millions d’âmes en 2050 -, on saisit que l’agriculture n’est pas seulement à appréhender sous l’angle de l’économie pure, mais aussi de celui de la sécurité nationale.
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Synthèse de Rayane, D’après le Quotidien d’Oran