Le Maroc défend sa sardine
- Création : 27 mars 2008
La dernière tentative en date a été orchestrée à Trondheim en Norvège. Elle a eu lieu lors de la 29e session du Codex Alimentarius. «Cela fait plus de 10 ans que cette bataille a lieu. Des pays de l'Amérique latine, le Chili et le Pérou notamment, veulent accaparer le nom commercial «conserve de sardine». Ce point est à l'ordre du jour de tous les comités du Codex Alimentarius», explique Mohamed Jamali, président de l'Union nationale des industries de la conserve de poisson.
A Trondheim, un point relatif à l'avant projet de révision de la procédure d'ajout de nouvelles espèces a longtemps été discuté sans que les différentes parties ne puissent arriver à un consensus. «C'est pour cette raison qu'on a décidé de créer un groupe de travail pour étudier la question en attendant la 30e session du Codex Alimentarius», souligne Jamali.
Et c'est le Maroc et plus précisément Agadir qui organisera la 30e session du Codex Alimentarius. Celle-ci se déroulera du 28 septembre au 4 octobre 2009. Les industriels de la conserve de sardine comptent beaucoup sur cette manifestation pour renforcer leur position. «Nous nous attendons à la participation d'une centaine de pays. Cela nous permettra de bien défendre notre position et protéger l'appellation “conserve de sardine”», indique Jamali. Selon lui, le Royaume peut faire face aux multiples tentatives péruviennes et chiliennes, «notamment en raison du soutien des pays européens».
La bataille pour l'appellation «conserve de sardine» a un enjeu de taille : défendre les parts du Maroc sur les marchés internationaux. «Le Royaume occupe toujours la première place en tant que producteur mondial de conserve de sardine à base de l'espèce Pilchardus Walbaum. Nos parts des marchés internationaux sont estimées à plus de 60%», précise, chiffres à l'appui, Jamali.
Au Maroc, Agadir et Safi se partagent la première place dans la production avec près de 40% pour chaque ville. Les 20% restants sont produits dans les villes de Laâyounne, Tan Tan et Essaouira.
Source : www.leconomiste.com