L'Etat perd le contrôle de la récolte de blé
- Création : 14 novembre 2007
Ils n'ont pu mettre à la disposition de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) que 7 millions de quintaux des 43 millions de quintaux récoltés cette année. Nous n'avons jamais connu ça auparavant », affirme perplexe le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Abdeslam Chelghoum. Une bonne partie de la production nationale a été récupérée par le marché informel. Le SG du ministère de l'Agriculture n'exclut pas que les agriculteurs aient traité directement avec les transformateurs de blé et autres minotiers sans passer par l'OAIC.
Ce genre de transactions est plus rentable pour eux, a-t-il commenté. La filière des céréales s'enlise ainsi dans les mêmes contraintes que celles que connaissent celle du lait et celle des fruits et légumes qui sont également l'apanage de l'informel. Le ministre du Commerce avait indiqué dans une déclaration à la presse que 60% de la production de fruits et légumes étaient commercialisés dans le circuit informel. Pour ce qui est du lait, seuls 15% de la production nationale, qui a atteint les 1,9 milliard de litres, sont collectés et utilisés par les transformateurs de lait. La question est cependant plus cruciale pour les céréales, car elle est liée à la sécurité alimentaire du pays. Cette situation intervient en outre dans un contexte particulier avec les perturbations que connaît le marché mondial des céréales où les cours enregistrent depuis quelques mois une tendance haussière.
Source : www.elwatan.com