Cevital lance cinq nouveaux projets
- Création : 8 janvier 2007
« Toutes les difficultés auxquelles nous étions confrontés sont aujourd'hui levées », a affirmé le PDG du groupe, Issad Rebrab, invité hier à l'émission « En toute franchise » de la radio nationale Chaîne III.
Il s'agit de projets se chiffrant à plusieurs milliards de dinars le premier concerne la construction de deux centrales électriques.
Les quatre projets restants concernent la réalisation d'une raffinerie de sucre d'une capacité d'un million de tonnes par an, 29 lignes de conditionnement de sucre, une unité de production d'aliments de bétail d'un milliard de dinars et enfin, une unité de production de verre plat et sa transformation de 17,8 milliards de dinars.
Le patron de Cevital a indiqué, par ailleurs, que le groupe est également à la recherche d'un partenaire pour se lancer dans la production des cellules photovoltaïques dans le cadre d'un projet de production d'énergie électrique à partir de l'énergie solaire.
D'ici à 2010, Cevital devrait également réaliser un complexe de sidérurgie pouvant atteindre, à terme, une capacité de production de 10 millions de tonnes/an. Outre le projet d'un complexe de pétrochimie, pour la production du méthanol.
Ce dernier a indiqué que le groupe peut couvrir les 100% des besoins du marché national au niveau des huiles brutes, qui sont totalement importées actuellement, et dégager plus de 50% à l'exportation.
Les capacités du groupe peuvent également s'étendre au secteur de la production laitière, sauf que le problème de l'indisponibilité du foncier bloque tout projet en ce sens.
Le groupe, qui connaît une croissance annuelle de 50%, a investi jusqu'ici 500 millions de dollars dont 225 millions en 2005. Le volume des investissements pour 2007 est de l'ordre de 500 millions de dollars, a indiqué encore le patron de Cevital.
Comment le groupe parvient-il à financer autant de projets ? Pour M. Rebrab, le secret réside dans le fait que les résultats réalisés par le groupe sont automatiquement réinvestis dans des projets touchant des secteurs porteurs. « La transparence dont jouissent les comptes financiers certifiés » permet également à Cevital de lever des capitaux sur la place internationale « sans aucune garantie bancaire », a expliqué encore le PDG du groupe.
Par ailleurs, revenant sur l'accord d'association signé avec l'UE, le patron de Cevital n'a pas manqué de relever les points qu'il considère comme étant « des avantages énormes accordés aux pays européens sans contrepartie » et constitue à ses yeux « une concurrence déloyale ».
En effet, en vertu de cet accord, l'UE bénéficie d'un contingent de 150 000 tonnes de sucre blanc à l'exportation vers l'Algérie, à 0% de droits de douanes. Cependant, l'Algérie ne bénéficie pas d'une mesure réciproque et le producteur national de sucre est assujetti pour ses importations de matière première (sucre roux) à 5% de droits de douanes. De plus, a indiqué M. Rebrab, « l'UE subventionne son sucre à l'exportation à hauteur de 70% de sa valeur sur le marché domestique, soit près de 400 euros la tonne ».