Le sucre en morceaux porté disparu !
- Création : 1 février 2006
Parmi la gamme de produits que le groupe agroalimentaire COSUMAR et ses quatre filiales (SUTA, SUCRAFOR, SUNABEL et SURAC), appartenant au holding ONA, fabrique et commercialise, figure le sucre en morceaux. |
Pourquoi ce manquement à l'approvisionnement du marché marocain? Est-ce une stratégie adoptée par le groupe agroalimentaire Cosumar ? Ou est-ce la conséquence de ce qui se produit à l'échelle internationale ?
Aujourd'hui, le sucre se comporte, en effet, de moins en moins comme une denrée alimentaire, mais de plus en plus comme une énergie. Dernièrement, les tensions dans l'affaire du nucléaire iranien ont propulsé les cours du sucre à leur plus haut niveau depuis 1981 et ce dans le sillage du pétrole. Le cours du pétrole s'est propulsé à 68 dollars 48. Par contagion, les cours du sucre ont grimpé de plus de 6 %. En un an, les prix ont quasiment doublé. Car, le sucre est devenu une énergie. Au Brésil, le premier producteur mondial, la moitié de la production de sucre est transformée en éthanol qu'on mélange ensuite avec de l'essence. Vu la cherté du pétrole, la demande d'éthanol devrait quadrupler en quatre ans. Au Maroc, les prix d'achat de matières premières et de produits finis sont fixés et régle mentés par l'Etat. Ces prix sont gelés depuis plus de 10 ans
Pour expliciter la disparition du sucre en morceaux, nous nous sommes dirigés vers le groupe agroalimentaire Cosumar qui se défend de toute pénurie en matière de sucre tout en nous rassurant d'une augmentation de la capacité de production effective depuis le 18 janvier. |
Au Maroc où le pain de sucre, fabriqué à partir de la canne à sucre cultivée dans les régions de Souss et de Chichaoua, fit son apparition au 12ème siècle, l'activité sucrière est un vecteur de dynamisation de l'économie régionale. En effet, 18.000 hectares sont semés de betteraves par an ; 1.200.000 tonnes de betteraves produites annuellement et 7 000 emplois agricoles permanents et 300 emplois industriels, ce qui équivaut à 2 millions de journées de travail par an. Par ailleurs, le groupe agroalimentraire COSUMAR a acheté SUTA (Sucreries du Tadla), SUNAT (Sucrerie nationale du Tadla) et SUBM (Sucrerie de Béni Mellal) dans le cadre de la privatisation. Désormais, la Cosumar contrôle 100% du marché.