Les procédés disponibles pour détruire la protéine prion sont assez complexes et présentent des inconvénients d'ordre technique ou économique de par la forte résistance de cette protéine aux techniques de destruction conventionnelles. Les inventeurs ont mis à profit la sensibilité des formes amyloïdes des prions vis-à-vis d'enzymes lytiques et sélectionné des bactéries capables de se multiplier sur les substrats à décontaminer (farines, tissus d'animaux et dérivés, effluents, surfaces des outils et des manipulations).

- mise en contact et mélange de la matière contaminée avec au moins une bactérie qui sécrète une ou plusieurs enzymes hydrolytiques, y compris protéolytiques, vis-à-vis de la protéine prion infectieuse (amyloïde).

- incubation de la ou des bactéries avec la matière contaminée à une température comprise entre 20 et 150°C (notamment à 30°C) et pendant une période de temps suffisante à l'obtention du pourcentage de réduction désiré de la concentration en protéine prion infectieuse.

Ce procédé peut comporter une première étape de chauffage pour augmenter la sensibilité des amyloïdes à la protéolyse.

Application industrielle potentielle : En pratique, cette invention peut être mise en œuvre sous forme de compositions nettoyantes composées des bactéries sélectionnées associées à un support adéquat, en fonction de l'utilisation souhaitée ou du substrat à décontaminer.