Rachid Benaissa, ministre algérien de l'Agriculture et du Développement rural
- Création : 28 janvier 2009
Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa a présenté lundi à Madrid devant la Réunion de haut niveau sur la sécurité alimentaire, la nouvelle politique de l'Algérie dans ce domaine, qui intègre dans sa démarche les Objectifs du millénaire pour le développement et les effets attendus des changements climatiques. Intervenant lors de la table ronde sur la 'Recherche' sur les politiques agricoles, l'alimentation et la nutrition, M. Benaissa a affirmé d'emblée que l'Algérie adhère pleinement aux objectifs fixés par les différents sommets mondiaux consacrés à la sécurité alimentaire, notamment celui de Rome de juin dernier ainsi que la réunion de Madrid.
Le ministre, qui a relevé que l'Algérie a enregistré un " accroissement sensible " de sa production agricole, a présenté la nouvelle politique du "renouveau de l'économie agricole et rural" qui intègre dans sa démarche, a-t-il dit, "les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ainsi que les effets attendus des changements climatiques".
"C'est dire toute l'importance qui s'attache à la recherche développement et à l'innovation", a-t-il souligné, en relevant qu'en "terme global l'agriculture participe à 8% du PIB national et pèse 20% du nombre total d'emplois", avant d'annoncer que le programme pour les cinq prochaines années ambitionne une croissance de 8% par an.
" Elle se fixe comme objectif prioritaire d'oeuvrer au rapprochement des principaux acteurs du développement de l'économie agricole et par la même encourage la mise en place des mécanismes nécessaires à l'amélioration des liaisons entre les secteurs agricoles et les industries agroalimentaires", a-t-il poursuivi.
Pour M. Benaissa, cette politique passe par un processus de " vaste recentrage de nos moyens et de nos forces". A ce propos, il a expliqué que ce recentrage se fait en terme de "développement équitable, cohérent et harmonieux des territoires, en terme d'articulation et de renforcement de l'intégration de la dynamique agricole à la politique rurale, et enfin en matière de recherche et développement et de valorisation des ressources humaine et construction d'une politique qui repose sur les principes clefs de l'économie fondée sur la connaissance ".
Les objectifs stratégiques que se fixe le Renouveau de l'économie agricole pour assurer la sécurité alimentaire en Algérie sont " l'augmentation de la production des produits de large consommation, l'accroissement des rendements et la diminution de la dépendance extérieure ", a-t-il souligné.
Le Renouveau rural, a-t-il expliqué encore, est fondé sur le "strict respect des principes cardinaux de la déconcentration, de la décentralisation et de la politique participative ", précisant que la politique du renouveau rural vise un "développement économique du pays en associant solidairement l'ensemble du monde rural et en fournissant un cadre et des modalités de revitalisation progressive de ces territoires ".
Explicitant davantage son analyse, M. Benaissa a ajouté que la politique de Renouveau rural "ouvre des perspectives prometteuses de développement" des territoires ruraux, car ses objectifs sont la modernisation des villages, la diversification des économies en milieux rural (à), la protection et la valorisation des ressources naturelles ainsi que la protection et la valorisation du patrimoine matériel et immatériel ".
Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a évoqué, par ailleurs, les "contrats de performance" qui permettent, a-t-il dit, un "engagement des différents acteurs par objectifs " et s'inscrivent dans le cadre du " renforcement et de la décentralisation de la décision".
Ces contrats ont pour objectifs la "mobilisation et l'engagement de partenariat public-privé, au niveau local, aussi bien des acteurs et opérateurs locaux (à) que des potentialités et des moyens disponibles, en vue de réaliser les objectifs du projet national de Renouveau ", a-t-il ajouté.
M.Benaissa a tenu a préciser dans ce cadre que la mise en oeuvre de ce dispositif accorde une " place de premier plan" à deux acteurs " aussi incontournables que nécessaires : le réseau national des centres d'investigation et de recherche ainsi que la société civile dans toute sa diversité ".
La société civile, a-t-il souligné, "constitue, à travers l'excellent levier de mobilisation qu'elle offre, un cadre adéquat d'application et de mise en oeuvre des politiques d'innovation et de l'introduction du progrès dans le monde rural ".
" C'est en définitive à travers ces axes de travail que nous nous attachons en Algérie à promouvoir le développement durable ", a-t-il conclu.
Source : www.aps.dz