TERLET, Président du Cabinet XTC
- Création : 15 décembre 2010
XTC est un cabinet de veille, d’études et de conseils en innovation alimentaire. Tous les nouveaux produits qui arrivent sur les marchés dans le monde sont recensés, analysés au sens marketing du terme et sont référencés sur une base de données qui est mise à disposition de nos clients via Internet sous forme d’abonnement. On envoie à nos clients des rapports et ils peuvent être alertés sur tel ou tel produit, caractéristique ou ingrédient qui arrivent sur les différents marchés. Nous proposons aussi un service d’études et d’analyses d’évolution de l’offre nouvelle de l’innovation, en se servant de cette base de données qui nous permet d’analyser les évolutions et les tendances qui arrivent sur le marché. Nous profitons également de ces éléments d’analyse et de veilles pour proposer à nos clients des prestations de conseils en génération de concepts et d’innovations, en se basant sur le « benchmark » qui consiste à aller voir comment d’autres industriels ont résolu des problèmes et ont utilisé tel ou tel ingrédient.
Agroligne : Quels sont les critères qui vous permettent de définir un produit comme étant innovant ?
M. TERLET : Nous ne portons pas de jugements sur les innovations parce que cela ne sert à rien. Pour nous, un produit est nouveau quand il apporte un caractère innovant, que ce soit en terme de réponse plaisir, de sophistication, de goût, d’innovation, de promesse santé, minceur… Tout produit arrivant sur le marché avec un caractère nouveau est entré sur la base de données. Les seuls produits nouveaux qui n’entrent pas sur notre base de données sont ceux de gros faiseurs, sans marques, qui n’apportent pas de discours consommateur différenciant.
Agroligne : Quels sont les exigences du consommateur en matière d’innovation alimentaire ?
M. TERLET : Ce qu’il faut comprendre en matière d’innovation alimentaire, c’est que l’alimentation est avant tout une affaire de plaisir. Au delà évidemment de l’aspect vital, l’alimentation répond avant tout à un besoin de plaisir du consommateur. Mais ce plaisir pour exister ne doit pas apporter d’inquiétudes en matière de santé.
On peut se faire plaisir en mangeant certains produits mais si ces produits nous apportent des problématiques de santé, le plaisir sera moindre.
Si le consommateur a des exigences en matière de santé, il en a aussi en matière d’apparence. Le culte de la minceur est quasiment présent dans le monde entier. Les gens ont tendance à vouloir rester minces, mais malgré cela il y a des taux d’obésité de plus en plus inquiétants. Il existe également en matière de santé des problématiques telles que le cholestérol, l’ostéoporose qui peuvent être en partie résolues grâce à une bonne alimentation, donc les consommateurs sont susceptibles de demander à leur alimentation de les aider à lutter contre certaines pathologies.
Evidemment le plaisir peut être également gâché par une problématique de praticité. Vous pouvez avoir le meilleur plat cuisiné du monde, mais si on n’arrive pas à l’ouvrir on aura moins de plaisir à le goûter.
Une autre dimension de plus en plus importante en occident, c’est la tendance éthique qui mélange écologie et citoyenneté. Ce sont des notions assez nouvelles qui exigent des valeurs morales au produit. Le consommateur attend que le produit ne soit pas affecté par le fait qu’il ait été produit en faisant travailler des enfants par exemple, ou en polluant la planète… Le consommateur mondial aujourd’hui, quelque soit l’endroit où il se trouve sur la planète a plus ou moins les mêmes revendications : plaisir, santé, forme, praticité et éthique.
Retrouvez l'intégralité de l'article dans la magazine Agroligne N°75...