N°114⎟Janvier - Mars 2021⎟Echanges inter africains : des opportunités à saisir
- Création : 10 avril 2021
Une année après le début de la crise sanitaire qui continue à secouer le monde, place au redressement économique après une phase marquée en 2020 durant les premières semaines de la pandémie par des mesures protectionnistes dans de nombreux pays. Si au début, pour protéger leurs économies des effets de cette crise, certains pays ont décidé de limiter leurs exportations de certains produits comme c’était le cas de l’Egypte qui avait opté pour la suspension de l’exportation des légumes secs, le temps est aux tentatives de relancer la machine industrielle.
La fermeture des usines du monde en Chine pendant plus de trois mois avait fini en effet par impacter fortement de nombreux secteurs qui ont vu leurs activités réduites à zéro. Les institutions internationales s’attendaient à « une récession au moins aussi grave que pendant la crise financière mondiale de 2008, sinon pire ». Cette souffrance s’annonce dans la durée même si le lancement des vaccins contre la COVID-19 est venu un tant soit peu atténuer la situation et permettre à certains secteurs de reprendre sereinement. Faudrait- il juste tirer les leçons de cette crise. Parmi les points à retenir justement c’est, qu’il y a bien un secteur qui a résisté et qui a continué à fonctionner à plein régime en période de confinement.
Il fallait bien continuer à produire pour nourrir les populations en cette période critique. Le défi a été relevé. Autant continuer sur la lancée surtout dans les pays ou les perspectives de développement du secteur sont importantes. C’est le cas justement en Afrique.
Saisir les opportunités au niveau de chaque pays pour améliorer la production qualitativement et quantitativement en comptant sur les ressources continentales.
Après les restrictions décidées avec la crise induite par le coronavirus et les risques de flambée des prix des matières premières sur le marché mondial, les pays africains devraient compter sur leurs ressources pour approvisionner l’industrie agroalimentaire en matières premières. Ils devraient également renforcer les échanges
intra-africains dans ce domaine. Justement, la grande zone de libre- échange africaine leur ouvre grande la porte à cette coopération. Il y a juste lieu de retenir les leçons de la crise sanitaire mondiale. Car, le défi est d’une grande importance. Il s’agit de garantir la sécurité alimentaire de tout un continent dans un monde en mutation.
E.Cherif